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"Mon corps, mon choix": mobilisation en France pour défendre le droit à l'IVG

International. Des rassemblements de plusieurs centaines de manifestants ont eu lieu en France samedi pour défendre le droit à l'avortement et apporter un soutien aux Américaines, après la décision de la Cour suprême d'annuler ce que beaucoup considéraient comme un acquis.

"Mon corps, mon choix": mobilisation en France pour défendre le droit à l'IVG
Une défenseure du droit à l'avortement brandit un ceintre, symbole des avortements clandestins, lors d'un défilé à Marseille, le 2 juillet 2022 - Nicolas TUCAT [AFP]

En tête du cortège parisien, Suzy Rojtman, membre du collectif "Avortement en Europe - Les femmes décident", évoque une "onde de choc". Elle craint qu'au vu "de l'importance des Etats-Unis dans le monde", le droit à l'avortement régresse "partout" et que "des pays s'inspirent des Etats-Unis pour renier ce droit fondamental".

Au milieu de centaines de manifestants, une jeune fille de 16 ans, Thaïs, brandit une pancarte "130 centres IVG ont fermé en 15 ans" (en France, ndlr). Elle s'inquiète d'un "effet boule de neige".

La Cour suprême des Etats-Unis a mis fin le 24 juin à la garantie juridique fédérale de l'IVG dans tous les pays. Il appartient maintenant aux 50 Etats de se prononcer sur l'avortement. La moitié d'entre eux selon l'institut Guttmacher (surtout dans le sud et le centre républicains, conservateurs et religieux) l'ont déjà interdit ou envisagent de le faire.

Cintres peints en rouge à bout de bras, les manifestants --dont des hommes et beaucoup de très jeunes femmes-- ont défilé en chantant "De New York jusqu'à Paris, avortement libre et gratuit" ou encore "L'IVG, on s'est battu pour la gagner, on se battra pour la garder".

"L'IVG sauve des vies", "Keep your laws off my body" (Ote tes lois de mon corps), "Laissez les femmes tranquilles pour une fois", pouvait-on lire sur les pancartes des participants. Beaucoup étaient écrites en anglais.

Et également "On veut l'IVG dans la Constitution", en référence aux propositions de loi pour inscrire ce droit dans la Constitution française.

Organisées à l'appel du collectif "Avortement en Europe - Les femmes décident", rejoints par de nombreuses associations féministes, des syndicats et des partis politiques, plusieurs manifestations étaient prévues à travers la France.

Un droit fragile

A Bordeaux, le rassemblement comptait là aussi quelques centaines de personnes (400 selon la police, un millier selon les organisatrices).

"Ce n'est pas que le droit à l'avortement mais le droit à disposer librement de nos corps. C'est un droit fondamental, qui ne concerne pas que la France mais les femmes du monde entier", déclare Johanna Tilché-Jean, "artiste et mère de famille".

Pour Nicole Blet, infirmière à la retraite et membre du Planning familial en Gironde, "la loi (en France: NDLR) sur l'IVG a toujours été fragile", tout comme "son application".

A Strasbourg, plus de 300 personnes selon la préfecture ont pris la direction du consulat américain. Et à Toulouse, quelques dizaines de personnes, surtout des femmes, se sont rassemblées sous le slogan de "Nous sommes fières, femmes, radicales et en colère !".

"En France, on n'est pas en dehors du monde. Il faut faire attention", explique Sandra Cassagnaud, 49 ans. Les Françaises "ont de plus en plus de mal" à être prises en charge en vue d'une IVG.

"Nous sommes particulièrement mobilisés sur la question des moyens alloués aux centres IVG, entre la clause de conscience spécifique que peut faire jouer le personnel médical et la surcharge des professions hospitalières", relève à Lyon Léa Védie, l'une des porte-parole du Planning familial du Rhône.

Dans le cortège (500 personnes selon la préfecture, 800 selon les organisateurs), des manifestants ont déposé sur le sol peint en rouge des cintres, symboles des IVG clandestins.

A Marseille, des manifestantes ont rejoint la Marche des Fiertés qui a rassemblé 12.000 personnes selon la préfecture. Un habitué de la Pride, Philippe Murcia, 48 ans, s'est dit "très inquiet de voir la société clivée, comme aux Etats-Unis, qui s'attaque maintenant aux droits des femmes, à des droits qu'on pensait acquis".

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