Dans le Perche, un dispositif va permettre d'injecter le biogaz produit par plusieurs méthaniseurs, dans le réseau "gaz de ville". Les travaux doivent débuter au second semestre 2022.
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Lors de la présentation de ce projet en février dernier, le président de la Région Normandie Hervé Morin avait promis de recevoir les opposants qui, qualifiant ce projet "d'opaque", ont déposé un recours gracieux auprès de la Commission de régulation de l'énergie.
Une réunion entre Hervé Morin
et les opposants au projet
La question est bien sûr particulièrement sensible à l'heure où, compte tenu des tensions avec Moscou, l'alimentation en gaz de la France pose question. "On a été reçus mardi 3 mai à Caen par Hervé Morin, ses collaborateurs et par Jean-Claude Lenoir, président de la Communauté de communes du pays de Mortagne-au-Perche, et ça, c'est déjà positif", constate Nora Liberalotto, de l'association Bien vivre dans le Perche. Cette dernière était accompagnée de deux autres membres d'associations ainsi que par Jean Boudry, représentant de la Confédération paysanne, et Daniel Chateigner, professeur à l'université de Caen et coordinateur du collectif scientifique national Méthanisation raisonnée. "Ils ont donné des réponses orales aux questions que nous leur avions adressées", souligne Nora Liberalotto. "On a souligné un manque de clarté, on a demandé un moratoire. Des incertitudes subsistent, on attend de recevoir un certain nombre de documents", explique la militante, qui souligne qu'"Hervé Morin a confirmé qu'il est intervenu auprès de la Commission de régulation de l'énergie pour que ce projet se fasse".
Toujours des incertitudes
Parmi les points favorables nés de ces discussions, figure la sortie d'une charte sur l'acceptabilité sociale de telles installations. La Région a également affiché sa volonté de contrôler le taux de végétaux englouti par les méthaniseurs, "mais ce contrôle est de la responsabilité de l'État et les contrôleurs sont peu nombreux, déplore Nora Liberalotto. Il ne faut pas se focaliser sur l'énergie verte sans en regarder les conséquences".
"Je ne suis pas sûre qu'on ait été entendus", débriefe-t-elle, tout en positivant : "La porte n'est pas fermée à de nouvelles discussions ultérieures." Pour l'heure, les opposants à la méthanisation attendent de recevoir plusieurs documents que doit leur adresser la Région, et qui permettront d'envisager la suite de cette entrevue.
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