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D'une enfance tragique aux Jeux paralympiques, le destin exemplaire d'Asiya Mohammed

International. A deux ans, Asiya Mohammed était heurtée par un train près de chez elle au Kenya et perdait ses deux jambes et plusieurs doigts avant de devenir orpheline sept ans plus tard; plutôt que succomber à l'adversité, elle est devenue une para-athlète de haut niveau.

D'une enfance tragique aux Jeux paralympiques, le destin exemplaire d'Asiya Mohammed
La rameuse paralympique Kenyane Asiya Mohammed à l'entraînement le 26 juillet 2021 à l'hotel Tudor Water Sports de Mombasa au Kenya. - LUIS TATO [AFP]

Elle est aussi la première rameuse kenyane à s'être qualifiée pour les Jeux paralympiques de Tokyo qui débutent à la fin du mois. Pourtant, la pétillante jeune femme de 29 ans, élevée par un cousin et professeure de formation, ne pensait pas au sport avant de se préoccuper il y a cinq ans de sa prise de poids.

"En tant qu'handicapée, je pesais 70 kilos, ce qui inquiétait beaucoup les membres de ma famille. Ils m'ont conseillé de faire du sport pour perdre du poids et rester en forme", se rappelle-t-elle.

Elle avait alors le choix dans sa ville de Mombasa, sur la côte orientale du Kenya, entre tennis, badminton ou aviron. Elle a choisi...les trois, remportant des médailles dans plusieurs compétitions et lors d'épreuves de marathon en fauteuil.

Mais c'est l'aviron qui lui permet aujourd'hui d'aller à Tokyo pour participer aux épreuves de skiff PR1.

"Je me suis rendue compte que je préférais l'aviron à cause de l'atmosphère amicale et j'ai décidé d'en faire jusqu'à ce que j'arrive à me qualifier pour les Jeux paralympiques", confie Asiya. "J'ai décidé d'abandonner l'enseignement complètement et de m'investir totalement dans le sport, surtout l'aviron".

La jeune femme s'est qualifiée pour sa première compétition internationale, la Gavirate Regatta en Italie, en mai 2019.

"Elle a terminé avant-dernière mais sa passion et son intérêt pour l'aviron ont impressionné les entraîneurs internationaux qui assistaient à l'épreuve. Ils ont estimé qu'il ne lui faudrait pas longtemps pour se qualifier pour les championnats du monde et les paralympiques", se remémore Joshua Kendagor, un officier de marine kényan qui officie comme entraineur d'Asiya et l'accompagnera à Tokyo.

"Je ne veux pas finir dernière"

Elle s'est qualifiée lors des Jeux pré-paralympiques à Tunis en octobre 2019, en triomphant de sept autres concurrentes qui, comme elle, ne rament qu'à la force de leurs bras.

Mais le parcours n'a pas été facile pour Asiya. Elle a dû surmonter de nombreux obstacles et frustrations, à la fois comme handicapée et comme femme, venant à manquer de fonds et de soutien de la part des fédérations kényanes.

Elle a dû emprunter un équipement auprès de ses partenaires de l'équipe masculine pour pouvoir concourir à Tunis, sa propre fédération n'étant pas en mesure de lui en fournir un.

"J'étais tellement découragée et frustrée quand la fédération kényane d'aviron et la fédération kényane paralympique m'ont dit qu'elles ne soutiendraient pas de rameuses aux qualifications pré-olympiques, en raison du manque de fonds. Alors que mes collègues masculins avaient reçu un soutien financier total du Comité olympique national kényan (NOCK)", regrette-t-elle.

Sa famille et ses amis ont décidé de financer le prix de son billet d'avion pour la Tunisie. Avec une belle récompense: elle est la seule rameuse kényane qualifiée pour les Jeux paralympiques.

"Après les championnats, la fédération internationale d'aviron m'a promis deux skiffs, l'un pour m'entraîner et l'autre pour les épreuves des Jeux paralympiques. Jusqu'à maintenant, je ne les ai pas reçus", constate l'athlète.

"Je ne veux pas finir dernière. Je suis très réaliste", conclut-elle. Son but ? Etre dans le dernier groupe de six de la finale du simple PR1 et tenter de gagner une médaille. "Je ramerai jusqu'à ce que je gagne une médaille aux Jeux paralympiques", lance Asiya.

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