"C'est un petit peu comme la recette du Coca-Cola, il faut que l'on protège notre formule." L'image utilisée par Richard Marchant est forte, mais elle prouve la foi du PDG de Novacel en la dernière trouvaille des scientifiques de l'entreprise basée à Déville-lès-Rouen. Et pour cause : l'AMSbyNovacel, produit à pulvériser sur toutes les surfaces, est censé agir comme un vernis protecteur qui désinfecte et qui empêche une contamination du support pendant plusieurs mois.
Si le brevet national est officiellement délivré dans les jours à venir, les tests réalisés par la société sont déjà parlants : sur une surface de 25cm² fortement contaminée par le coronavirus, elle assure que son produit le détruit "à 68 % au bout de cinq minutes, à 96 % au bout d'un quart d'heure et à 99 % après deux heures d'application".
Un test dans les bus rouennais
Depuis quelques jours, ce principe actif à base d'ions d'argent a été testé dans deux bus articulés, deux bus classiques et une rame de métro de l'agglomération rouennaise. Car c'est bien Transdev, via le Réseau astuce, qui va en faire la meilleure promotion. Le produit sera déployé dans tous les transports à partir d'avril, sans mettre de côté ses propres intérêts économiques.
"Nos véhicules sont désinfectés tous les jours mais une partie de la population reste inquiète à l'idée de prendre les transports en commun", reconnait Guillaume Aribaud, le directeur général de Transdev. Plus efficace dans la durée, cette solution nécessitera une nouvelle application du produit tous les trimestres. Le gestionnaire assure que le coût à assumer ne sera pas plus important même si Cyrille Moreau, vice-président de la Métropole en charge de l'environnement, estime que ce n'est pas la priorité : "Il y a 30 % de fréquentation en moins, ce qui représente une perte de recettes de 7 M€. C'est de ne pas ramener les gens dans les bus qui serait une grosse perte."
Grâce à cette exposition locale, Novacel, qui emploie près de 300 personnes sur son site de Déville, fonde de grands espoirs en ce nouveau produit. "Il est incolore, inoffensif pour l'homme et l'environnement", vante Benoit Bastien, le directeur commercial. "Donc nous pouvons viser d'autres cibles comme les bureaux, les avions ou même le milieu médical." Son défaut reconnu - car il faut bien qu'il y en ait un - est son application, réservée au personnel formé par Novacel, qui maîtrise le procédé. Si ce produit miracle se transforme en succès commercial, Richard Marchant l'assure : "Novacel continuera à recruter."
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