Le Havre. A l'hôpital Monod, l'arrivée surprise du vaccin Pfizer

Au premier étage de l'hôpital Jacques-Monod du Havre, une file de blouses blanches patiente. Les soignants sont nombreux au rendez-vous, mardi 5 janvier, pour se faire vacciner. L'organisation des premières piqûres s'est pourtant mise en place en quelques heures.

Dans le couloir, on patiente en remplissant un questionnaire médical.

"Le calendrier s'est accéléré hier soir. L'Agence régionale de santé nous a demandé de mettre en place la vaccination des soignants de plus de 50 ans et/ou à risque dès le lendemain" indique Martin Trelcat, directeur du groupe hospitalier du Havre (GHH). Le Havre ne figure pas parmi les cinq hôpitaux pivots équipés d'un super-congélateur pour stocker le vaccin. Il a passé commande dans la matinée au CHU de Rouen pour recevoir 100 doses pour ce premier jour. "Les flacons ont été acheminés décongelés. Une fois sortis du réfrigérateur, ils ne se conservent que quelques heures. A nous d'établir des estimations pour chaque journée, c'est le travail un peu complexe qui nous incombe ces prochains jours" détaille Régine Delplanque, chef de service au sein de la pharmacie de l'hôpital.

Dans la glacière noire, les doses du jour. Un flacon représente environ cinq doses de vaccin.

Le GHH a recensé 1500 personnels âgés de 50 ans ou plus. Autant de "vaccinés" potentiels dans les prochains jours. "Vous entendez parler de 'vague'... Il n'y a pas de vague, estime l'un d'entre eux, Francis Le Sire, directeur médical du SAMU76-Urgences, c'est la même épidémie, plus ou moins circulante en fonction des mesures prises : les confinements, le couvre-feu... Le vaccin en est une majeure, il ne faut pas laisser passer l'occasion". Il est l'un des premiers à avoir relevé la manche, pour ce coup d'envoi inattendu.

Pour l'heure, les soignants âgés de 50 ans ou plus ou à risque de développer une forme grave sont les premiers vaccinés.