13 novembre. Attentats terroristes : "Cinq ans après rien n'a changé"

Attentat. Le cousin par alliance de Stéphanie Yon-Courtin, conseillère départementale du Calvados, est mort dans l'attentat terroriste du 13 novembre 2015, au Bataclan. Plus que de la tristesse, c'est de l'écœurement qui prédomine.

Publié le 13/11/2020 à 10h57 - Par Léa Quinio

13 novembre. Attentats terroristes : "Cinq ans après rien n'a changé" — Conseillère départementale du Calvados, Stéphanie Yon-Courtin a perdu son cousin par alliance, Thomas Ayad, dans l'attentat terroriste du Bataclan à Paris le 13 novembre 2015.

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Il s'appelait Thomas Ayad et avait 32 ans. Le cousin par alliance de Stéphanie Yon-Courtin, conseillère départementale du Calvados, a perdu la vie, "littéralement abattu" par les terroristes dans l'attentat du 13 novembre 2015 au Bataclan. Ce soir-là, Thomas travaillait pour le concert du groupe de rock Eagles of Death Metal.

De l'incompréhension

Chef de projet pour le label Mercury chez Universal, il devait attendre les VIP en retard à l'entrée de la salle de concert. C'est là que son corps, touché par balles a été retrouvé. "J'ai le souvenir d'un lendemain extrêmement triste. Ma cousine n'a pas voulu y croire, se souvient la députée européenne. Cinq ans après, rien n'a changé. C'est peut-être même pire, car j'ai l'impression que cela se banalise."

"Plus que la douche froide, cela a été une injustice"

Avec leurs emplois du temps bien remplis, Thomas Ayad et Stéphanie Yon-Courtin ne se voyaient que très peu, sauf lors des rassemblements familiaux. Mais la conseillère départementale du Calvados garde toujours une image intacte du mari de sa cousine. "C'était l'homme de l'ombre qui n'avait pas d'ennemis."

"Humble et très apprécié", dit-elle, alors qu'il était en contact permanent avec des stars dans le cadre de son travail. Si bien qu'après sa mort, le trentenaire avait reçu une pluie d'hommage de Keith Richards, le guitariste des Rolling Stones, Justin Bieber ou encore de Metallica. Pour Stéphanie Yon-Courtin, cet attentat reste toujours "une incompréhension, une injustice. Ce n'est pas de la résignation, c'est un écœurement."