La fermeture des commerces dits non-essentiels et l'ouverture des supermarchés avaient provoqué beaucoup de tension chez les commerçants. Malgré tout, comme lors du premier confinement, le gouvernement autorise la vente à emporter ou en drive afin de garder un minimum d'activité. À Caen, une centaine de commerçants, hors commerces alimentaires, s'y sont mis, "afin de sauver les meubles", réagit une vendeuse de jouets.
Paiement sur place ou à distance
Rue froide, plusieurs librairies proposent ce système de cliquer-retirer, comme Eric Delapierre, gérant de la boutique Univers BD. "Les clients voient sur notre site tout ce que l'on a en stock. Ils choisissent un bouquin, s'il est disponible sur place, il est prêt dans l'heure." Quid du paiement ? "Tout est prépayé quand ils viennent récupérer leur achat !", afin de limiter les contacts.
Eric Delapierre a mis en place un guichet à l'entrée de sa boutique. Dès son arrivée, le client n'a plus qu'à récupérer ses achats. Le paiement a été fait en amont.
Le cliquer-retirer, comment ça marche ?
Arlette, munie de son attestation dérogatoire, est ravie que ce service continue d'être proposé. "J'ai commandé mes livres en ligne à 9 h 30, je les récupère dans l'après-midi, c'est simple. Comme toutes mes activités sont stoppées, j'ai beaucoup plus de temps pour faire de la lecture", dit-elle à la sortie de la librairie Guillaume, avec une pile de cinq bouquins sous le bras. Un peu plus loin, la librairie BD R'Art n'a pas de site internet. Les demandes se font soit par mail, soit par téléphone, ou bien sur les réseaux sociaux.
"Et nos stocks, on les met où ?"
Marvin Pillu fait de la veille pour ne pas rater une seule commande. "On attend la commande, on pioche, on met de côté. Ce n'est pas passionnant par rapport au métier de conseil habituel." Il faut surtout être organisé et parfois redoubler d'imagination pour gérer les stocks. "Les grosses sorties de fin d'année continuent d'arriver. On doit pousser les murs."
Anne-Christine Lecheminant, co-gérante de la boutique Le bonhomme de bois, n'avait pas mis en place la commande en drive lors du premier confinement. En novembre, cela paraissait inévitable !
Même problème pour Anne-Christine Lecheminant, à la boutique de jouets Le bonhomme de bois dans le centre-ville. "Quand on est dans le jouet à cette période-là, on a des stocks pleins nos caves et même chez nous, à la maison ! Comme les gens ne peuvent pas rentrer dans la boutique, on en a un peu partout !", sourit-elle.
Le magasin était resté fermé lors du premier confinement, mais avec les fêtes de noël qui approchent, le cliquer-retirer était inévitable. "C'est vital pour nous de continuer à fonctionner en novembre et décembre !" Elle a mis en place un guichet à l'entrée permettant de retirer la commande, à l'extérieur. Elle a aussi opté pour de la livraison à domicile.
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