8 h 30, ce matin-là. Les premiers appels résonnent dans les locaux de la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) du Calvados. Mégane Leclère et Anthony Dumont, une vingtaine d'années tous les deux, ont été récemment embauchés pour une période de six mois, en tant que téléconseillers au sein de la brigade de traçage : l'une depuis un mois, l'autre depuis quelques jours seulement. Au quotidien, pour tenter de casser la dynamique de contagion de la Covid-19, ils identifient les cas contacts des malades. 7 jours sur 7, en présentiel ou en télétravail, près d'une centaine de personnes appellent, inlassablement.
30 personnes par jour
"Nous travaillons de concert avec les professionnels de santé et l'Agence régionale de santé. Ce sont souvent eux qui nous communiquent les personnes testées positives et leurs cas contacts dans la sphère familiale. Nous nous chargeons ensuite d'élargir le cercle aux amis et collègues", explique Anthony Dumont. Chaque téléconseiller appelle près de 30 personnes par jour. "Lorsque nous les contactons, nous rappelons ce qu'est un cas contact. C'est une personne ayant eu des rapports rapprochés avec quelqu'un qui est malade pendant sa période de contamination, sans porter de masque, et en ayant eu des contacts physiques directs pendant un certain temps", précise Anthony. C'est à partir d'une plateforme créée à la sortie du confinement que les professionnels de santé, l'Agence régionale de santé, mais aussi l'Assurance maladie remplissent des fiches dématérialisées et partagent les informations. Aux côtés des contrats à durée déterminée, près de la moitié des salariés de l'institution prend sur son temps de travail pour appeler elle aussi.
"L'exigence du traçage,
c'est la rapidité du contact"
"Nous avons besoin de réagir très rapidement. Un patient positif doit être contacté en moins de quatre heures et tout l'entourage qu'il a côtoyé en moins de 24 heures. Nous avions besoin de mobiliser du monde. L'exigence du traçage, c'est la rapidité du contact", souligne Claudie Guardo-Lemieux, directrice adjointe de la CPAM Calvados. Dans ce département, plus de 96 % des personnes sont contactées en moins de 24 heures. L'échange permet aussi de rassurer les cas contacts sur la démarche à suivre et sur le nécessaire isolement. "La plupart des personnes comprennent et suivent rapidement les conseils", continue Anthony Dumont. Dès la fin du mois, les équipes seront renforcées avec l'embauche d'une quinzaine de contrats à durée déterminée, jusqu'en décembre, voire plus longtemps s'il le faut. "Avec l'arrivée de la deuxième vague, nous prenons le maximum de précautions", assure Claudie Guardo-Lemieux.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.