C'est devenu la marque de fabrique de cet artiste franco-allemand. Partout dans le monde, Jan Vornmann s'attache à réparer les murs avec des Lego, les célèbres briquettes danoises. À Rouen, il s'attaque aux murs du palais de justice qui portent encore les stigmates de la Seconde Guerre mondiale, abîmés par des centaines d'éclats d'obus des bombardements. C'est dans le cadre du festival de street art Rouen impressionnée que l'artiste a été convié. Pas question pour lui d'abîmer la façade historique. Il faut donc s'armer de patience. "Les Lego sont juste posés. On y passe des heures. Il n'y a pas de colle, pas de Patafix, ça tient tout seul", explique l'artiste.
L'artiste doit s'armer de patience pour trouver la forme qui épousera parfaitement les aspérités des murs.
Une œuvre qui questionne
Son œuvre, qu'il peaufinera jusqu'à vendredi 9 octobre, questionne, certains estimant qu'elle vise à cacher ces cicatrices laissées par l'histoire. Une polémique que Jan Vormann regrette. "Je me suis posé des questions toute ma vie sur cette guerre. Pour moi, c'est une mise en valeur. Le thème est important pour moi. Je veux qu'on n'oublie jamais ce qu'il s'est passé."
Georges, 4 ans, s'est appliqué pour apporter sa pierre à l'édifice.
C'est d'ailleurs pour cela qu'une partie de l'œuvre, côté rue Saint-Lô, est participative. Chacun est invité à s'essayer à la technique de l'artiste. Mercredi 7 octobre, Cerise est venu avec Georges, 4 ans. "Je trouve ça cool de montrer à un enfant qu'il peut participer. Et puis ça donne l'occasion de parler du palais de justice et de ses trous. Il sait maintenant ce que c'est."
Quoi qu'il arrive, l'œuvre est éphémère et ne sera visible que pendant quelques semaines.
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