Une vaste étude épidémiologique débute mardi 1er septembre, "pour décrire la santé et la qualité de vie de la population" à la suite de l'incendie de l'usine Lubrizol, survenu en septembre 2019 à Rouen. Cette enquête sera menée auprès de 5 200 habitants de Seine-Maritime tirés au sort, pour analyser la "perception de l'incendie" par la population et "l'impact sur sa santé", explique Santé publique France.
En ligne ou par téléphone
"4 000 adultes et 1 200 enfants" de 122 communes de ce département seront invités à répondre à un questionnaire, en ligne ou par téléphone, afin de recueillir "des informations sur leur perception de cette catastrophe industrielle et de leur exposition aux nuisances et pollutions qu'elle a générées, sur les symptômes et problèmes de santé ayant pu être ressentis pendant l'accident et dans ses suites, ainsi que sur leur état de santé actuel".
L'étude interrogera aussi 1 000 adultes et 250 enfants habitant au Havre et ses environs, "définie comme zone témoin". Les premiers résultats de l'étude seront disponibles fin 2020-début 2021.
Le 26 septembre dernier, près de 10 000 tonnes de produits chimiques avaient brûlé sur le site de Lubrizol et sur celui de son voisin Normandie Logistique. Un nuage de fumée noire de 22 km de long s'était formé. L'incendie n'avait pas fait de blessé, mais les conséquences à long terme sur la santé restent incertaines.
Durant plusieurs semaines voire plusieurs mois après l'accident, des habitants de l'agglomération rouennaise se sont plaints d'odeurs émanant du site, mais également de symptômes comme des maux de tête ou des vomissements.
Avec AFP.
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