L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé vendredi espérer "en terminer avec cette pandémie en moins de deux ans".
"Nous espérons en terminer avec cette pandémie en moins de deux ans. Surtout si nous pouvons unir nos efforts (...) et en utilisant au maximum les outils disponibles et en espérant que nous pourrons avoir des outils supplémentaires comme les vaccins, je pense que nous pouvons y mettre un terme dans un délai plus court que (lors de) la grippe (espagnole) de 1918", a déclaré le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.
Celle-ci avait décimé 50 millions de personnes de 1918 à 1920, lorsque la malnutrition et la tuberculose rendaient d'autant plus fragile la population.
L'OMS a aussi préconisé "le port du masque aux enfants âgés de 12 ans et plus dans les mêmes conditions que les adultes".
"Dans notre situation actuelle, (...) le virus a plus de chances de se propager", a souligné le chef de l'OMS. "Mais nous avons l'avantage de disposer de meilleures technologies (...) Et nous savons comment l'arrêter".
L'Allemagne inquiète
Mais d'ici là, le nombre de morts et de malades continue d'augmenter à travers le monde.
Au total, 800.004 décès ont été recensés dans le monde sur 23.003.079 cas déclarés, selon un comptage réalisé par l'AFP à partir de sources officielles samedi à 11h00 GMT.
L'Amérique latine et les Caraïbes sont la région la plus touchée avec 254.897 morts, et plus de la moitié des décès mondiaux du Covid-19 ont été enregistrés dans quatre pays : les Etats-Unis (175.416), le Brésil (113.358), le Mexique (59.610) et l'Inde (55.794).
Le nombre de morts dus au Covid-19 a doublé depuis le 6 juin et plus de 100.000 nouveaux morts ont été recensés en 17 jours, depuis le 5 août.
Souvent citée en exemple pour sa gestion de l'épidémie, l'Allemagne a comptabilisé plus de 2.000 nouveaux cas de Covid-19 ces dernières 24 heures, ont annoncé samedi les autorités. Au total, le pays déplore au moins 9.267 morts.
Le nombre de nouveaux cas quotidiens a y fortement progressé ces derniers jours. Les autorités l'expliquent par le retour de nombreux touristes allemands de congés d'été de l'étranger dans des zones à risque. Certains experts mettent aussi en avant un nombre de tests en forte progression dans la population.
"L'évolution du nombre de cas à laquelle nous assistons à l'heure actuelle est préoccupante", a déclaré vendredi le porte-parole de la chancelière Angela Merkel, Steffen Seibert. "Cette situation doit nous inquiéter".
Ailleurs en Europe, les chiffres de nouveaux cas de contaminations en 24 heures sont encore plus mauvais, notamment en France, en Italie et en Espagne, trois pays déjà parmi les plus endeuillés au monde, montrant un rebond de la pandémie.
La France a ainsi annoncé vendredi 4.586 nouveaux cas en 24 heures. A l'approche de la rentrée scolaire, le gouvernement a décrété le port du masque obligatoire dans les écoles pour les plus de 11 ans. Il l'est déjà dans des quartiers entiers de Paris et d'autres grandes villes, comme Lyon, Toulouse ou Nice.
L'Espagne, malgré un confinement parmi les plus stricts au monde, le port du masque généralisé et des millions de tests, est de nouveau parmi les pays les plus touchés, avec plus de 8.000 nouveaux cas en 24 heures.
Même serrage de vis en Angleterre où le confinement est durci dans plusieurs zones du Nord-Ouest et où la deuxième ville la plus peuplée du pays, Birmingham, a été placée sous surveillance.
Simple recommandation jusque-là, le port du masque devient obligatoire à compter de samedi dans les transports en commun au Danemark, également confronté à une recrudescence des cas et à des clusters locaux.
Rebond en Corée du Sud
En Asie, la Corée du Sud, qui avait jusqu'ici réussi à juguler l'épidémie grâce à une stratégie très poussée de tests et de traçage des contacts des personnes infectées, a enregistré plus de 300 nouveaux de Covid-19 cas durant deux jours consécutifs, dont 332 samedi, un record depuis le mois de mars.
Les autorités ont en conséquence annoncé samedi l'extension à l'ensemble du territoire, à partir de dimanche, du renforcement des mesures de restrictions appliquées dans la région de Séoul, dont les rencontres sportives à huis-clos.
L'Inde a également imposé des restrictions sévères pour réduire les risques de contamination pendant la fête de Ganesh. D'une durée de 10 jours, cette fête religieuse, une des plus importantes du pays, voit des cortèges immenses se rassembler pour l'immersion dans la mer d'Arabie de grandes effigies du dieu hindou Ganesh, mi-homme mi-éléphant. Les accès aux plages ont été réduits, comme la taille des statues.
En Argentine, le nord du pays connaît une situation critique: la province de Jujuy, l'une des plus pauvres du pays, fait face à une augmentation exponentielle des cas et les médecins se préparent à un risque d'"effondrement" du système de santé. 30% des membres du personnel soignant ont été infectés.
Un retour à la normale semble donc bien lointain, en dépit de l'optimisme affiché vendredi par l'OMS.
Aller au musée, assister à un match de football ou un concert reste compliqué, voire interdit dans de nombreux pays.
En Allemagne, où les grands rassemblements restent interdits jusqu'à fin octobre au moins, l'université de Halle a entamé samedi une expérience grandeur nature, avec 4.000 participants, pour déterminer quelle pourrait être la meilleure organisation possible pour organiser des concerts en vue d'éviter des contaminations.
Un chanteur pop célèbre en Allemagne, Tim Bendzko, a accepté de se prêter à ce test en donnant dans la journée trois concerts dans différentes configurations à Leipzig.
burx-mba/lpt
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