Parmi les tout premiers supporters des huit clubs participants à se montrer mardi dans les rues de la capitale portugaise, Andrea est venu de Bergame pour soutenir l'Atalanta lors du premier choc des quarts de finale, face au Paris SG.
"C'est le match le plus important de notre saison", explique à l'AFP ce fan de 27 ans, arrivé la veille avec deux amis. Ils comptent assister au match "dans un bar près du stade" et chercheront grâce aux réseaux sociaux à retrouver "100 ou 200" autres supporters du club italien.
"L'ambiance est bizarre. On sent que la ville est vide et les bars ferment tôt", témoigne-t-il.
En vacances avec ses parents, Mathieu arbore un rare maillot du PSG. "C'est un hasard" que ce Français de 16 ans se trouve à Lisbonne pour le match inaugural de ce "Final 8".
"Je ne vois pas d'ambiance Ligue des champions, mais des personnes m'ont lancé dans la rue des +Ici, c'est Paris+ et des +Allez Paris+. Je pense qu'il y a des supporters", dit-il.
Une police "visible"
La police portugaise a présenté mardi les principes de son opération Ligue des champions, mais ne s'est pas risquée à faire une estimation du nombre de supporters étrangers qui pourraient affluer à Lisbonne.
Il s'agira d'un dispositif à "forte visibilité" prônant "une approche communicative", a expliqué en conférence de presse le commandant de la police pour la région métropolitaine de Lisbonne, Paulo Pereira.
Selon une étude menée par l'Institut portugais d'administration et marketing (IPAM) sur les retombées économiques de ce "Final 8", quelque 16.000 supporters pourraient faire le déplacement à Lisbonne en dépit du huis clos sanitaire dans les stades prononcé par l'UEFA.
La finale prévue le 23 août pourrait rassembler "4.000 ou 5.000" supporters, a précisé à l'AFP Daniel Sa, directeur de l'établissement d'enseignement supérieur qui a publié cette enquête, à laquelle a collaboré la Fédération portugaise de football.
L'estimation du nombre de supporters a été "conservatrice" et leur présence pourrait finalement être plus importante en raison de "l'amélioration de la situation sanitaire ces dernières semaines au Portugal ou de l'augmentation du nombre de vols vers Lisbonne", a-t-il fait valoir.
Sur la base des informations fournies "quotidiennement" par les polices des pays d'origine de clubs participants, les autorités portugaises n'attendent pas de voyages organisés de supporters, et aucun déplacement de hooligans connus n'a été signalé.
Rassemblements interdits
Le police portugaise n'a pas précisé mardi quels effectifs seront mobilisés, mais le dispositif sera aussi important que s'il s'agissait de matches avec public, a indiqué le commandant Paulo Pereira.
Depuis l'organisation sans accroc de l'Euro-2004, le Portugal a également accueilli la finale de Ligue des champions de 2014, à Lisbonne, ou la première édition de la Ligue des nations, l'an dernier à Porto, Braga et Guimaraes.
Mais le pays connaît actuellement d'importantes restrictions sanitaires, qui sont encore plus strictes dans la région de Lisbonne car c'est là que le nouveau coronavirus s'est propagé le plus après le déconfinement entamé début mai, poussant ensuite l'UEFA à décider d'organiser la compétition à huis clos.
Dans la capitale et ses banlieues, les rassemblements de plus de dix personnes sont interdits, alors que la limite est fixée à 20 personnes sur le reste du territoire.
La consommation d'alcool sur la voie publique est également interdite, puis les commerces et cafés doivent fermer dès 20h00 (18h00 GMT), l'heure du coup d'envoi des matches du "Final 8".
"Le contexte sportif n'offre pas une exception aux règles en vigueur", a prévenu mardi le commandant de la police de Lisbonne.
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