Caen. La fauche de la prairie, tradition indispensable à la biodiversité

A quelques mètres des joggeurs, un tracteur tourne dans la prairie de Caen. Chaque année, en juillet, Philippe Maizeray, agriculteur à Malherbe-sur-Ajon, près d'Aunay-sur-Odon, se charge de la fauche tardive, avec son équipe, sur cette parcelle en cœur de ville. "Il faut faire attention aux canaux ou à la circulation, quand on charrie les rouleaux de foin... Mais nous sommes habitués !", assure l'agriculteur. Grâce à une convention avec la mairie, il va récupérer environ 300 rouleaux de foin. "Une herbe saine, sans engrais, qui va permettre de nourrir nos vaches pendant l'hiver. Cela me rend vraiment service car la qualité du maïs risque d'être impactée par le temps sec."

La prairie est située en coeur de ville, à deux pas du Zénith.

"Sans la fauche, ce type de milieu va se boiser et perdre en diversité, en matière de faune et de flore, rappelle Cédric Ballagny, chargé de mission à la direction des espaces verts de Caen. L'objectif, c'est de conserver les prairies humides qui se raréfient de nos jours." Au total, 176 espèces d'oiseaux ont été recensées à la prairie, dont la fauvette pitchou, identifiée pendant le confinement.