Les principales régions betteravières (Hauts-de-France, Grand-Est, Ile-de-France et Normandie) pressent le gouvernement de permettre aux planteurs d'utiliser temporairement un insecticide interdit afin de "sauver" la filière. Elles demandent une dérogation pour utiliser des néonicotinoïdes afin de protéger les semences de betteraves à sucre des pucerons verts, vecteurs de la jaunisse virale qui fait s'effondrer les rendements. Ces insecticides, qui s'attaquent au système nerveux des insectes, donc des pollinisateurs comme les abeilles, ont été interdits de tout usage phytosanitaire en septembre 2018. "La filière est en danger à court terme. Beaucoup de producteurs ne vont pas prendre le risque de replanter de la betterave cette année", a déclaré Marie-Sophie Lesne, vice-présidente de la région Hauts-de-France chargée de l'Agriculture. "Laissez-nous le temps", a insisté Clotilde Eudier, vice-présidente chargée de l'Agriculture en Normandie et elle-même productrice de betteraves. Selon le syndicat des planteurs de betteraves CGB, affilié à la FNSEA, la France ne produira pas "600 000 à 800 000 tonnes de sucre" cette année, en raison d'une "absence de solution" face à la jaunisse virale. Mardi 28 juillet, Julien Denormandie, le ministre de l'Agriculture, a dit envisager plutôt un "soutien financier".
avec AFP
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.
Quelle honte ! Comment une organisation syndicale peut-elle faire cette demande ?
Quand j'entends sa secrétaire générale dire que la Fnsea est pour une agriculture responsable !
Non marre des dérogations moins de rendements arrêtez de pleurer et si besoin reconvertissez-vous dans d'autres cultures .
Donc il est plus que facile de revenir sur une interdiction d’un produit néfaste pour les abeilles avec chantage à l’emploi, voilà une nouvelle fois la même stratégie développée par certains agriculteurs et leur syndicat, bref ce monde agricole me semble bien autiste à un autre monde où personne ne veut plus de cette agriculture nocive.
Il est vrai qu'il vaut mieux mettre en danger des espèces indispensables au vivant qu'une filière qui devra de toutes façons trouver de nouveaux débouchés après les fermetures des sucrières !
Le bon sens en somme ! Triste monde.