Brigitte Gosselin Decker est allergologue depuis plus de 30 ans. Elle exerce avenue du Six-Juin, à Caen.
Pourquoi sommes-nous allergiques au pollen ?
Il y a un caractère héréditaire à la maladie allergique. On naît avec un potentiel d'allergie possible, qui s'exprime ou non, si on rencontre l'allergène au cours de sa vie. En cas de contact, l'organisme va produire des anticorps qui vont expliquer la maladie allergique.
La région est-elle particulièrement touchée par le pollen ?
Actuellement, c'est très violent en Normandie, on observe un pic d'allergie. Le pollen des graminées est très représenté, puisqu'il provient de l'herbe, du gazon ou encore des céréales. Nous sommes dans une région où il y a énormément de graminées et ça explose en ce moment, avec le beau temps et le vent. De plus, récemment, il y a eu un caractère orageux après les grosses chaleurs et l'orage va faire éclater ses pollens qui sont encore plus fins et vont pénétrer plus facilement les voies respiratoires.
Que faut-il faire pour aller mieux ?
Il faut aller chez le médecin qui prescrira un traitement pour diminuer les symptômes. Mais en attendant son rendez-vous, il ne faut pas trop aérer sa chambre en période pollinique, éviter de se promener dans les endroits où il y a du pollen, éviter de sortir les cheveux mouillés car le pollen s'y accroche et à l'inverse se rincer les cheveux en rentrant pour enlever le pollen. Enfin, on peut se faire désensibiliser. C'est-à-dire qu'on donne du pollen à la personne concernée pendant six mois avant la période pollinique et on va induire une immunité contre ces pollens. Il faut faire ce traitement trois ans.
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.