La date butoir approche. Le groupe finlandais UPM, propriétaire de la papeterie Chapelle Darblay à Grand-Couronne, avait annoncé qu'à la fin du troisième trimestre 2020, prendraient fin "les processus de consultation des salariés en vue d'une éventuelle fermeture du site". Ainsi, une première réunion de négociation du Plan de sauvegarde de l'emploi a été menée début mai, avec des discussions "sur les conditions de départ des plus anciens, sur le montant d'une indemnité supra et de qui pourrait la toucher", indique le syndicat Filpac CGT de la papeterie.
Aucune offre de reprise
Cette situation de la Chapelle Darblay inquiète les élus locaux. La sénatrice Céline Brulin, les députés Hubert Wulfranc, Sébastien Jumel, Jean-Paul Lecoq et le maire de Grand-Couronne Patrice Dupray ont adressé un courrier commun, le mardi 12 mai, au Premier ministre Édouard Philippe.
Ils alertent sur le risque de suppression des 236 emplois de la papeterie puisque, d'après UPM, "aucune offre ferme" n'a été reçue de la part des acheteurs potentiels de l'usine. Mais les discussions se poursuivent pendant la consultation sur le Plan de sauvegarde de l'emploi. "Nous restons déterminés à vendre l'usine si nous recevons une offre appropriée."
Exproprier UPM du site
Les élus craignent un "gâchis industriel incompréhensible" en cas de fermeture de la papeterie et demandent au Premier ministre de "sauver ce site industriel exceptionnel". Ils proposent d'ailleurs qu'une des machines puisse servir à la confection de masques de protection contre le Covid-19.
Les élus demandent également d'envisager l'expropriation du site à la mi-juin, "afin de préserver l'outil productif". "Le groupe UPM n'a nullement l'intention de céder son usine française en état de fonctionnement à un quelconque concurrent."
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