Karen Salmon a 35 ans. Elle est infirmière libérale depuis 2012 à Bourgvallées, commune d'un peu plus de trois mille habitants dans le centre du département de la Manche en Normandie. Depuis le début de la crise sanitaire, la jeune femme fait face chaque jour à la peur et au manque de moyens. Libérale, elle se sent "abandonnée par tout le monde" et travaille sept jours sur sept depuis le début de la crise, avec des journées de 5 heures à 21 h 30. Elle sillonne inlassablement les petites routes de campagne pour prendre soin de ceux qui en ont besoin, loin des villes. "Tous les jours, on a peur", écoutez le témoignage édifiant d'une infirmière dévouée qui trouve le réconfort dans la reconnaissance de ses patients.
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Infirmière également dans la Manche, avec mes collègues nous avons le même ressentiment... en plus de nos malades, nous récupérons également les sorties avancées de l'hôpital pour faire de la place mais également depuis qq temps des patients COVID 19 dépistés ou en suspicion. Nous faisons face en plus du manque de masque que l'on reçoit au compte goutte, un manque de blouses à usage unique pour aller voir ces patients. Nous sommes également obligées de passer en plus du temps à appeler des entreprises pour glaner du matériel qui est souvent également déjà donné à l'hôpital. Nous sommes en colère, en première ligne également mais la dernière roue du carosse à être équipé. Nous avons également peur pour notre santé, celle de nos patients mais surtout de nos familles. J'ai même écris un mail à l'ARS il y a 4 jours pour faire part de notre détresse mais toujours pas de nouvelles...
Bravo pour ce témoignage vérité. Je suis la personne qui fait des calots et si des couturières peuvent me donner un coup de mains car ils en faudrait aussi pour les infirmières de Tessy sur Vire, Domjean, St Sanson de Bonfossé et la maison de retraite de Dangy et certains centres de l'APEI. Merci pour eux. almalle8@orange.fr