Un écho dans le Palais des sports, d'Ornano et ses alentours, vides. Deux lieux qui parlent aux Caennais, sportifs ou non, et qui, dès leur première syllabe prononcée, évoquent la foule, la fête, les cris, bref, la vie. Cette vie que seul le sport peut instaurer dans un stade, une salle ou autour d'une piste.
Et puis, il y a ces vestiaires, des couloirs d'Hélitas à ceux de la Hâche ou de la Guérinière, qui n'offrent plus aujourd'hui en y entrant que l'odeur du détergent, loin de leur odeur si caractéristique, qui en un instant vous fait remonter des souvenirs.
Depuis le jeudi 12 mars…
Depuis le jeudi 12 mars, la France a vu l'intégralité de ses fédérations sportives baisser le rideau sur leurs épreuves.
Depuis le jeudi 12 mars, c'est un des poumons de notre société qui a été mis à l'arrêt, pour une durée indéterminée.
Depuis le jeudi 12 mars, les lieux de vie par excellence que sont les lieux de sport sont à l'abandon.
Depuis le jeudi 12 mars, les crampons sont cirés, les baskets délacées, les sacs posés, les ballons en train de dégonfler dans les réserves, les maillots pliés, rangés.
Comme si les grandes vacances étaient déjà là. Mais il n'en est rien. Car depuis le jeudi 12 mars, on ne joue plus à rien, nulle part dans notre pays. Et c'est sacrément triste, un monde qui ne joue plus…
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