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La défense d'Assange dénonce des poursuites américaines fondées sur des "mensonges"

La défense de Julian Assange a accusé mardi Washington de fonder les poursuites pour espionnage visant le fondateur de Wikileaks sur des "mensonges", au deuxième jour de l'examen par la justice britannique de la demande d'extradition américaine.

La défense d'Assange dénonce des poursuites américaines fondées sur des "mensonges"
Nina est venue d'Amsterdam pour protester, le 24 février 2020 à Woolwich e, Angleterre, en faveur de la libération du fondateur de Wikileaks Julian Assange. - DANIEL LEAL-OLIVAS [AFP]

L'Australien de 48 ans est poursuivi aux Etats-Unis pour avoir diffusé à partir de 2010 plus de 700.000 documents classifiés sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan. Poursuivi en vertu des lois anti-espionnage de 1917 et pour piratage informatique, il risque jusqu'à 175 ans de prison.

Mais les 18 chefs de poursuite contre Assange, arrêté en avril après sept ans passés reclus à l'ambassade d'Equateur, sont fondés sur "des mensonges, des mensonges et encore des mensonges", a accusé l'un des avocats du fondateur de Wikileaks, Mark Summers.

"Il est difficile d'imaginer un exemple aussi évident de demande d'extradition qui déforme autant les faits tels qu'ils sont connus par le gouvernement américain", a-t-il fait valoir dans une salle d'audience de la cour de Woolwich (Sud-Est de Londres).

"Vous aurez le moment venu à déterminer si" cette demande est "juste, exacte et correcte", a-t-il plaidé.

Pour statuer sur la demande d'extradition, dont l'examen se tient cette semaine puis trois semaines à partir du 18 mai, la justice britannique doit notamment s'assurer qu'elle n'est pas disproportionnée ou incompatible avec des droits de l'Homme.

Dans son box, Assange, veste grise sur les épaules, écoute impassiblement, tandis qu'à l'extérieur manifestent des dizaines de soutiens à celui qu'ils considèrent comme un champion de la liberté d'expression.

Wikileaks a travaillé initialement avec des journaux de renom pour publier les fuites provenant du Département d'Etat américain et du Pentagone, qui ont fait sensation et scandalisé Washington.

Selon l'avocat, ce partenariat noué avec les médias avait conduit à un processus rédactionnel rigoureux, incluant un travail avec des responsables américains pour s'assurer que l'identité de sources ne soit pas publiée.

Mark Summers a affirmé que dans un livre publié en 2011, un journaliste du Guardian avait révélé le mot de passe permettant d'accéder à une base de données de nom de sources non-expurgée.

- "Si vous n'agissez pas..."

Il a expliqué qu'Assange avait appelé la Maison Blanche pour alerter des responsables américains de la publication imminente sur différents site, en leur disant: "Si vous n'agissez pas, la vie de gens se retrouvera mise en danger".

Ainsi, dire qu'Assange "a délibérément mis des vies en danger en lâchant une base de données non-expurgées est sciemment inexact", a-t-il plaidé.

Sur son site internet, le Guardian, "opposé à l'extradition de Julian Assange", a déclaré qu'il était "entièrement faux" de dire que le livre a "mené à la publication de dossiers américains non-expurgés". "Le livre contenait un mot de passe dont Julian Assange avait dit aux auteurs qu'il était temporaire et devait expirer dans les heures qui suivaient", selon le quotidien.

Lundi, l'avocat représentant les Etats-Unis, John Lewis, a affirmé que les publications d'Assange ont mis en danger la vie de sources.

En début d'audience mardi, la défense a protesté contre le traitement qui lui est infligé. "Hier (lundi), M. Assange a été menotté onze fois, mis à nu deux fois" à la prison de Belmarsh où il est détenu, a protesté l'un de ses conseils, Edward Fitzgerald.

Un tel traitement pourrait "affecter cette procédure", a mis en garde l'avocat, demandant à la juge Vanessa Baraitser de donner instruction aux autorités pénitentiaires d'assouplir les mesures autour d'Assange.

La magistrate a rétorqué que ses pouvoirs à cet égard sont "limités", et qu'elle ne peut pas ordonner aux autorités carcérales comment traiter les détenus, ajoutant qu'elle attend que Julian Assange soit traité de manière juste, comme n'importe qui d'autre.

L'avocat du gouvernement américain a apporté son soutien aux observations de la défense, soulignant qu'il ne voulait pas que le traitement d'Assange ne "compromette" la procédure.

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