Face à une personne qui évoque ses problèmes, la tendance naturelle est de l'écouter et de chercher à l'aider. Cependant, il arrive que ce soit sans effet positif. Cela provoque chez l'interlocuteur du découragement, de la frustration, voire de la colère. Certains coachs conseillent d'éviter ce genre de relations qui "pompent" de l'énergie, afin de prendre soin de soi. Quelqu'un qui se plaint tout le temps est souvent épuisant, mais n'est-ce pas aller un peu vite que d'étiqueter une relation comme toxique sous prétexte qu'elle fait du mal ?
Des paroles valorisantes rassurent
Chacun est responsable de son bonheur et d'en prendre soin, notamment dans le choix de ses fréquentations. Cependant il serait dommage de se priver de voir certaines personnes. Pour d'autres, comme au travail ou en famille, il n'y a pas le choix. Et si c'était dans notre pouvoir de faire changer de registre une personne qui n'arrête pas de se plaindre, tout simplement en modifiant notre manière de l'écouter ?
Certaines personnes ont un besoin non exprimé de compliments pour se sentir reconnues. Se plaindre est un moyen détourné d'avoir de l'attention et de la reconnaissance. Leur donner des paroles valorisantes peut les rassurer et les aider à augmenter leur confiance en eux. D'autres ont plutôt besoin d'empathie pour se sentir compris. Ainsi cet étudiant qui explique "avoir tout raté" après chaque épreuve. Le réconforter ne fait qu'augmenter ses jérémiades, mais reformuler ce qu'il ressent l'aide à prendre du recul et à ne pas se laisser envahir - et envahir les autres - par sa déception. Lui proposer de l'aide ne correspond pas à sa demande qui est d'être écouté.
Être exaspéré par les personnes qui se plaignent signifie peut-être que ce trait de caractère est dans ce que Jung appelle l'ombre, c'est-à-dire une partie de soi refoulée. Chercher à comprendre l'intention positive d'une personne qui se plaint permet de se rapprocher d'elle. Peut-être est-ce aussi une manière d'être en vérité, au lieu de se sentir obligée de répondre que tout va bien lorsqu'on lui demande de ses nouvelles.
Enfin, attention au piège relationnel, appelé triangle de Karpman : touché par ce qui m'est dit, je me mets dans un rôle de sauveteur et mon interlocuteur risque de se transformer de victime en bourreau. Je croyais l'aider et cela se retourne contre moi. Apprenez alors à lire entre les lignes pour distinguer les situations.
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