Sur sa Toyota, qu'il découvre à l'occasion de cette épreuve dont il est déjà sept fois victorieux, Ogier devance son équipier britannique Elfyn Evans et la première Hyundai, celle du Belge Thierry Neuville.
L'équipe sud-coréenne, qui a remporté le championnat du monde constructeurs l'an dernier, a mal débuté la saison avec la violente sortie de route de sa nouvelle recrue estonienne, titrée chez les pilotes l'an dernier avec Toyota.
Tonneaux pour Tänak
Tänak est sorti à plus de 180 km/h vendredi matin lors de la 4e épreuve spéciale. Sa voiture a mordu sur le bas côté avant de dévaler une pente en effectuant plusieurs tonneaux. Il est sorti de sa voiture par ses propres moyens, tout comme son copilote Martin Järveola.
Les deux hommes ont toutefois été conduits à l'hôpital où ils devaient rester en observation jusqu'à samedi matin.
"Ce matin, je ne me sentais pas parfaitement confortable dans la voiture", a expliqué Sébastien Ogier, qui n'a pris la tête qu'à l'issue de la 8e et dernière spéciale de la journée.
"J'avais aussi des informations de mon équipe incitant à la prudence avec des routes très gravillonneuses et mon rythme n'était pas parfait. Mais, cet après-midi, nous avons fait des réglages différents et je me suis senti mieux, même si ce n'était pas optimal. Dans l'ensemble, c'est une bonne journée," a souligné le champion français.
Il a décidé à l'intersaison de quitter Citroën avec laquelle il avait en principe un contrat de deux ans jusqu'à la fin 2020, provoquant le retrait immédiat de la marque aux chevrons du championnat WRC.
Il prévoit toutefois toujours de prendre sa retraite des rallyes à la fin de l'année, qu'il arrive à conquérir un 7e titre ou non avec la marque japonaise.
Toyota peut jusqu'ici s'estimer satisfaite de ses nouvelles recrues. Outre Ogier, Elfyn Evans, venu de MSport-Ford, a également réussi son entrée en matière en menant au classement pendant plusieurs spéciales vendredi.
Le Gallois, qui a remporté son rallye national en 2017, peut encore rêver d'accrocher la prestigieuse épreuve monégasque à son palmarès, ne pointant qu'à 1,2 seconde de son prestigieux coéquipier. Il regrettait vendredi son choix de pneus dans la dernière spéciale de la journée, "les voitures précédentes ayant dégradé la route plus que je ne m'y attendais".
neige absente
L'absence de neige contribue à faire sortir les cailloux et les graviers des bas-côtés rendant la chaussée très piégeuse. Dans la matinée, plusieurs pilotes, dont le Britannique Gus Greensmith (MSport-Ford), ont aussi fait les frais de plaques de verglas encore présentes après les frimas nocturnes.
Quant à Neuville, il jugeait sa journée "plutôt frustrante".
"Je ne pouvais pas trouver les bonnes conditions pour pousser très fort au début (...) mais cela allait mieux en fin de journée", a précisé le pilote ardennais qui a remporté la 8e et dernière spéciale et se retrouve à 6,4 secondes de l'homme de tête.
Quant à Sébastien Loeb, qui fait à 45 ans une "pige" pour Hyundai après avoir lui aussi déjà remporté le "Monte" sept fois comme Ogier, il pointe en 4e position à plus d'une minute. "Les trois pilotes devant vont très vite et je ne peux pas vraiment rivaliser. Il y a un écart avec ceux qui sont devant et aussi avec ceux derrière donc ce n'est pas vraiment la situation qui encourage à prendre des risques", jugeait le nonuple champion du monde WRC.
Le rallye s'achèvera dimanche à Monaco après encore quatre spéciales samedi et quatre dimanche dont la célèbre ascension du col du Turini.
jld/sg
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