Rouen. Face aux manifestations, l'université adapte le passage des examens

La ligne de conduite est claire. "Aucun étudiant ne doit être traité différemment des autres étudiants qui sont dans sa filière et dans sa promotion", assure Valérie Gibert, la directrice générale des services de l'université de Rouen. Une préoccupation permanente alors que la période des examens de fin de semestre s'est ouverte et que les transports sont régulièrement paralysés par les manifestations contre la réforme des retraites.

Chaque service adapte son calendrier

Sur les réseaux sociaux notamment, les étudiants se montrent soucieux de la bonne tenue des partiels et réclament des éclaircissements. "L'expérience que l'on a maintenant par rapport à tout ce qu'il s'est passé ces dernières années, c'est qu'on ne peut pas décréter une mesure unique qui s'applique à l'ensemble de l'établissement. Il faut prendre en compte ce qui se passe sur le terrain", précise Valérie Gibert.

Dans ce sens, la direction a fait le choix de donner à chaque doyen d'UFR ou directeur d'école la possibilité de prendre les décisions qui s'imposent, indépendamment de l'ensemble du système et en fonction des spécificités de sa filière ou de son campus. "Par exemple, dans certains endroits, les examens prévus à 8h ont été décalés à 10h pour laisser aux étudiants le temps d'arriver", décrit la directrice générale. Ailleurs, la décision a été prise de décaler les partiels plus tard dans la semaine, voire de les reporter à après les vacances de fin d'année, pour donner à tous l'occasion de travailler dans les mêmes conditions.

Pour le moment, une seule exception à cette règle. Pour les examens maintenus, les étudiants sont acceptés s'ils arrivent en retard, mais ils doivent tout de même rendre leur copie à la même heure que les autres, sans avoir autant de temps pour composer. Un moindre mal, selon la direction de l'université, alors que la situation demande de l'organisation, notamment pour gérer le ballet des différentes matières dans les salles d'examens. Pour le moment sous contrôle, la situation pourrait devenir difficile si le mouvement de grève venait à durer. "Les programmes sont chargés, donc si on reporte les examens au début d'année, ça décale d'autant la poursuite des enseignements", conclut Valérie Gibert.