En ce moment : EN APESANTEUR - CALOGERO Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Policiers brûlés à Viry-Châtillon: 13 jeunes jugés à partir de ce mardi

L'affaire avait profondément choqué, et provoqué un mouvement de colère sans précédent dans la police : le procès de treize jeunes accusés d'avoir gravement blessé des policiers en jetant des cocktails Molotov dans leurs voitures à Viry-Châtillon s'ouvre ce mardi à Evry.

Policiers brûlés à Viry-Châtillon: 13 jeunes jugés à partir de ce mardi
Le véhicule de police incendié à Viry-Chatillon (Essonne), le 8 octobre 2016 - Thomas SAMSON [AFP/Archives]

Les faits remontent au 8 octobre 2016. Ce samedi après-midi, deux voitures de police sont postées en face de l'entrée principale de la Grande Borne, cité à cheval sur les communes de Grigny et Viry-Châtillon (Essonne), considérée comme l'une des plus difficiles d'Ile-de-France.

Les policiers sont garés là pour "protéger" une caméra de surveillance sur poteau, installée pour prévenir les vols à la portière devenus récurrents à ce feu rouge de la départementale qui longe la cité. La caméra dérange les dealers installés de l'autre côté de la route - et par deux fois les week-ends précédents, des jeunes ont essayé de la détruire.

Vers 15H00, une vingtaine d'entre eux déboulent, habillés de noir de la tête au pied, le visage masqué, des pierres et des cocktails Molotov déjà allumés à la main. Ils entourent par l'arrière les voitures des policiers qui ne les voient pas arriver et n'ont pas le temps de démarrer. Ils brisent les vitres à coups de pierres, jettent des cocktails Molotov à l'intérieur.

Dans la première voiture, les sièges de Vincent R., 28 ans, et Jenny D., 39 ans, s'enflamment.

"Quand la policière est sortie de la voiture, elle était en train de prendre feu, et elle criait +j'ai des enfants, aidez-moi+", racontera l'un des agresseurs présumés à une amie. Il confiera "que ça lui a fait un pincement au coeur".

Vincent R. met plus de temps à s'extirper de la voiture. Il se roule par terre pour éteindre les flammes, ressent une "vive chaleur" au visage - un autre cocktail Molotov selon lui.

Dans la deuxième voiture, ses deux collègues ont réussir à sortir sans être brûlés. Sébastien P., 38 ans, se précipite pour aider Vincent R., se brûle les mains en l'aidant à retirer son polo.

- "Sauvagerie ultime" -

Sur les 19 silhouettes visibles sur une caméra de surveillance de mauvaise qualité, seuls 13 jeunes sont renvoyés devant la cour d'assises des mineurs de l'Essonne pour tentative de meurtre. Ils encourent la perpétuité. Le procès devrait se tenir à huis clos, et durer jusqu'au 6 décembre.

Ces jeunes, âgés de 16 à 21 ans à l'époque, sont des amis d'enfance. Les enquêteurs estiment qu'ils avaient prévu depuis quelques jours de "niquer des keufs". Eux nient pour la plupart avoir participé, certains reconnaissant une présence a minima. Les rares "balances" qui ont parlé se sont fait tabasser, ou ont quitté le pays.

Ce dossier "extrêmement fragile" "manque de preuves" et ne repose que sur "témoignages anonymes, des rumeurs et des revirements", dénoncent les avocats de la défense. Ils assurent aussi être "convaincus" que leurs clients, "très jeunes à l'époque", voulaient certes "en découdre", jouer "au plus fort", mais pas tuer. "Ce sont des petits cons", estime l'un d'eux. "Ils ne réalisent pas la gravité de leur geste".

Un argument "ahurissant", selon l'un des avocats des policiers, Me Laurent-Franck Liénard, pour qui ce procès est au contraire celui de la "sauvagerie ultime".

"On est plus dans de la simple violence urbaine, du caillassage que l'on subit au quotidien", dit de son côté Guillaume Roux, du syndicat Unité-SGP - qui compte se constituer partie civile. "Là, on a voulu tuer du flic".

Pendant des semaines après l'attaque, des policiers "en colère" avaient bravé leur devoir de réserve et défilé pour exprimer leur malaise face à la "haine antiflics", une fronde spontanée et inédite dans la police. Les policiers, souligne Guillaume Roux, attendent aujourd'hui une "sanction exemplaire". Côté défense, on redoute au contraire l'instrumentalisation d'un dossier devenu "emblème" des violences contre les policiers.

Galerie photos
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
Sud Portugal...
Sud Portugal... Granville (50400) 0€ Découvrir
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping...
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping... Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) 0€ Découvrir
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d'
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d' Gouville-sur-Mer (50560) 0€ Découvrir
Caen, à louer studette meublée, 13 m2
Caen, à louer studette meublée, 13 m2 Caen (14000) 360€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du vendredi 19 avril
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Policiers brûlés à Viry-Châtillon: 13 jeunes jugés à partir de ce mardi