En ce moment : Love On - Selena GOMEZ Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Après six mois de mobilisation, les "gilets jaunes" peinent à rassembler encore

Des cortèges clairsemés et des manifestants souvent désabusés: plus de six mois après le début du mouvement, seuls quelque milliers de "gilets jaunes" ont répondu présents samedi pour une nouvelle journée de mobilisation.

Après six mois de mobilisation, les "gilets jaunes" peinent à rassembler encore
Des "gilets jaunes" manifestent à paris, le 1er juin 2019 à Paris - FRANCOIS GUILLOT [AFP]

D'après les chiffres du ministère de l'Intérieur, qui sont toujours contestés par les "gilets jaunes", 9.500 manifestants ont été dénombrés dont 1.500 à Paris, soit la plus faible mobilisation depuis le début du mouvement.

"Justice sociale, justice fiscale", "anti, anti, anticapitaliste", "Macron démission pour un monde meilleur" pouvait-on lire et entendre dans les cortèges, qui se sont déroulés dans le calme.

Mais certains manifestants n'hésitent plus à afficher leur blues. Comme Josiane mobilisée dès la première heure depuis le mois de novembre et présente dans les rues de Toulouse, l'une des places fortes du mouvement, où seules quelques centaines de personnes étaient réunies samedi.

"C'est la première fois qu'il y a si peu de monde à Toulouse, ça me fait mal au cœur. Le gouvernement, le pouvoir, ils sont trop forts, au final on n'a rien gagné et en plus on s'est fait insulter et taper dessus", déplore cette retraitée.

Après des mois de mobilisation variable, attirant de plusieurs dizaines de milliers à plus de 280.000 "gilets jaunes", les dernières semaines ont en effet montré un essoufflement de la mobilisation: le 18 mai, ils étaient environ 15.500 à travers la France, et 12.500 le 25.

Pourtant beaucoup dans les cortèges tentent de garder espoir.

"On ne lâche rien ! Les médias disent que le mouvement est mort mais c'est faux", affirme Sandrine 53 ans, de Massy-Palaiseau, auxiliaire familiale, présente chaque samedi depuis le 17 novembre. "On est hyper résistants. Il y aura peut-être un petit creux pendant l'été, mais en septembre ça va repartir de plus belle", ajoute cette manifestante du cortège parisien.

"Le mouvement va continuer", abonde Luca, 48 ans, également présent dans les rues de la capitale, et qui imagine "à long terme des organisations de démocratie directe au niveau local" issues du mouvement.

"Pour continuer à venir, il faut vouloir aller au-delà, penser un peu politiquement, structurer l'élan qu'a été les +gilets jaunes+. Mais pas dans un parti, en tout cas", estime Jean-Marc, 64 ans, enseignant à la retraite, de Créon, dans la grande banlieue de Bordeaux.

Dans cette ville, en pointe depuis le début du mouvement, seules quelques 450 manifestants ont battu le pavé, selon la préfecture.

Pour lui les "quelques mesurettes du gouvernement ont pu donner un peu d'oxygène à certains, mais la souffrance est toujours là. Des gens au point de rupture, j'en vois toujours".

Même constat à Montpellier pour Eric, 61 ans, qui est balayeur pour la ville: "J'ai grandi en HLM. Depuis tout petit, je constate trop d'inégalités. Je suis +gilet jaune+ depuis que je suis né, et encore pour longtemps. Même si ça dure encore deux ans, je serai là".

Des manifestants qui dénoncent tous par ailleurs la "répression policière".

Cette semaine le procureur de Paris a assuré que des policiers seraient jugés pour violences lors des manifestations, suscitant la colère des organisation syndicales de la police.

"Cela reste de la communication, l'arbre qui cache la forêt et je pense que l'on est loin du compte donc j'appelle tous les blessés à aller porter plainte", a commenté Jérôme Rodrigues, figure du mouvement, qui a lui-même perdu un œil le 26 janvier.

Selon le procureur de Paris, 171 enquêtes ont été confiées à l'inspection générale de la police nationale (IGPN) et trois à l'inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Les investigations sont désormais terminées pour 57 d'entre elles et le parquet doit décider d'éventuelles suites judiciaires.

Depuis le début du mouvement le 17 novembre, 2.448 personnes ont été blessées côté manifestants et 1.797 parmi les forces de l'ordre, selon des chiffres du ministère de l'Intérieur arrêtés au 13 mai.

Galerie photos
Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
Sud Portugal...
Sud Portugal... Granville (50400) 0€ Découvrir
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping...
Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) sur camping... Saint-Jacut-de-la-Mer (22750) 0€ Découvrir
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d'
1 km mer, à louer chalet de 2 personnes, de 17 m² + salle d' Gouville-sur-Mer (50560) 0€ Découvrir
Gîte
Gîte Sainte-Mère-Eglise (50480) 67€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
Billard Charles X
Billard Charles X Saint-Contest (14280) 2 500€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du mardi 23 avril
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Après six mois de mobilisation, les "gilets jaunes" peinent à rassembler encore