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Audience de la dernière chance pour l'aciérie Ascoval

Après des mois d'incertitude, l'audience de la dernière chance: le tribunal de grande instance de Strasbourg examine mercredi, en principe une ultime fois, les projets des potentiels repreneurs de l'aciérie Ascoval à Saint-Saulve (Nord), un dossier aux multiples rebondissements emblématique de la désindustrialisation.

Audience de la dernière chance pour l'aciérie Ascoval
Le délégué CGT, Nacim Bardi, devant le panneau d'Ascoval, à Saint-Saulve,le 3 avril 2019 - PHILIPPE HUGUEN [AFP/Archives]

La chambre commerciale du TGI avait accordé le 27 mars un nouveau délai, un mois après le désistement surprise du groupe franco-belge Altifort qui avait fait l'effet d'une douche froide pour les salariés, désormais 270 après une dizaine de démissions et de départs en retraite.

Créée en 1975 par Vallourec et devenue Ascoval en 2017, cette aciérie fabriquant des tubes d'aciers spéciaux attend un repreneur depuis la liquidation judiciaire en février 2018 du groupe Asco Industries, auquel le sidérurgiste Vallourec avait cédé 60% de l'usine, tout en conservant 40% des engagements de commandes.

Mi-décembre, le tribunal de Strasbourg avait mis fin à un long suspense en validant la reprise de l'usine par Altifort. Mais le projet avait échoué en février, le groupe franco-belge n'ayant pas réussi à réunir les 35 millions d'euros qu'il s'était engagé à apporter. Le tribunal de Strasbourg avait alors accordé un nouveau sursis d'un mois à l'aciérie.

La justice doit désormais examiner les quatre offres déposées depuis par le sidérurgiste britannique Bristish Steel, le fabricant italien d'aciers spéciaux Calvi Networks, le fonds Secufund Industry et l'industriel régional Pascal Cochez.

Depuis le 27 mars, seul British Steel a déposé une offre améliorée, qui "se distingue" et "tient la corde" alors que Calvi et l'ancien patron d'Ascometal Franck Supplisson, qui porte le projet du fonds SecuFund Industry, ont maintenu la leur sans revoir leur copie, selon des sources concordantes.

"Industriellement, c'est une offre qui est solide et, financièrement, elle tient aussi la route", a déclaré à l'AFP une source proche des discussions, alors que Calvi aurait "besoin de plus de temps".

Le jugement devrait être mis en délibéré la semaine prochaine et ainsi mettre fin à ce feuilleton devenu un marqueur de la politique industrielle du quinquennat Macron.

"Prudence"

Les offres de British Steel et Calvi ont la préférence de la direction et des syndicats. "Elles sortent du lot. Ce sont les dossiers les plus crédibles, parce qu'ils maintiennent l'effectif contrairement aux autres et ce sont des sociétés du métier", a souligné Nacim Bardi, délégué CGT. "Pour moi, on sera repris".

Mardi à Paris, les représentants syndicaux ont remis à l'administrateur judiciaire un avis "consultatif" qui sera joint au dossier. Celui-ci se veut "prudent": avis neutre pour les projets de British Steel et Calvi, défavorable pour les deux autres, selon un salarié proche du dossier.

Selon M. Bardi, British Steel anticipe le Brexit et les économies de taxe carbone qu'elle pourrait réaliser avec cette aciérie tournant à l'électricité par rapport aux hauts fourneaux d'outre-Manche, tandis que Calvi aurait besoin d'une aciérie pour posséder une filière intégrée.

Pour les syndicats, l'audience de mercredi sera celle de la dernière chance, alors que les salariés se disent "à bout", le moral miné par les multiples rebondissements qu'a connus le dossier.

"Côté salariés, c'est très difficile, il y a encore des traces dans leur mémoire (du défaut d'Altifort, ndlr). Notre avenir, c'est tout le temps un grand point d'interrogation", a rapporté M. Bardi. Certains ont démissionné pour trouver ailleurs une "situation professionnelle plus stable".

"Même si le jugement donne une issue favorable à British Steel ou Calvi Networks, les salariés seront toujours prudents quant à la montée en puissance du repreneur et sa capacité à pouvoir charger l'usine", prédit un salarié proche de la direction.

Faute de nouvelles commandes, la production de l'aciérie est à l'arrêt depuis vendredi, mais Ascoval compense la perte de salaire engendrée par le chômage technique, a assuré à l'AFP une source proche de la direction.

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