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"On les aura pas, les 100 euros": Philippe face aux doutes sur les mesures

"On les aura pas, les 100 euros!" : Edouard Philippe s'est confronté vendredi en Haute-Vienne aux questions, aux doutes, voire à la colère sur les mesures promises par l'exécutif, entre ouvrières d'une coopérative de pommes et "gilets jaunes" assurant que "le mouvement n'est pas mort".

"On les aura pas, les 100 euros": Philippe face aux doutes sur les mesures
Le Premier ministre Edouard Philippe s'adresse à la presse à la mairie de Saint-Yrieix-la-Perche, le 21 décembre 2018 après avoir rencontré des élus locaux - Thomas SAMSON [AFP]

"La prime d'activité, c'est une belle baise", peste Thomas, la quarantaine, "venu lui râler dessus pour lui expliquer tout ça". "Je travaille à mi-temps, je fais du ramassage scolaire, on me dit : vous avez plus le droit au RSA, vous touchez la prime d'activité, et par derrière, mon APL a été diminuée de 130 euros. Je vis avec 700 euros par mois, vous voulez que je fasse quoi?", raconte-t-il.

Avec une cinquantaine d'autres "gilets jaunes", tenus à l'écart par un important dispositif de gendarmes, il est venu manifester devant la mairie de Saint-Yrieix, petite ville rurale de 6.000 habitants du Limousin. "Macron, démission ! Ordure!", ont-ils crié de loin à la sortie du chef du gouvernement, qui effectuait son premier déplacement en province depuis le début du mouvement.

Dans la mairie, le Premier ministre a rencontré une quarantaine de maires des communes alentour, ainsi que cinq gilets jaunes choisis par le maire, en vue du "grand débat national" qui doit faire remonter les revendications d'un peu partout en France.

"Ils laissent pas rentrer les gilets jaunes", s'indigne un de ceux qu isont bloqués dehors, un garagiste qui refuse de donner son prénom.

"On les aura pas, nous, les 100 euros! Et on a droit à rien!", s'époumone sa femme derrière lui. "Parce qu'on va gagner deux euros de trop", complète son mari. Tous deux demandent "100 euros de plus", sur leur salaire et "pour tout le monde".

Elle "fait de l'intérim et parfois elle fait 15 heures par jour pour y arriver" ; lui "ne se verse pas de salaire en ce moment, j'ai un employé à payer". Et leurs "trois enfants galèrent au Smic".

Pour la visite, le maire Daniel Boisserie a offert au Premier ministre une petite Marianne en porcelaine de Limoges... avec un gilet jaune.

La question des 100 euros a été posée au chef du gouvernement. "Elle est complexe. Et la réponse a été tout aussi complexe", ironise-t-il.

Pourquoi avoir "supprimé l'ISF" ?

Dans la matinée, Edouard Philippe s'était rendu à Primvor, une coopérative de pommes de la commune, qui expédie 100 tonnes de fruits par jour.

Une centaine de salariés, dont 70 femmes pour la plupart payées autour du Smic, ouvrières de conditionnement en charlottes et uniformes bleus ou verts.

Vont-elles toucher les 100 euros, via la hausse de la prime d'activité ? Pourquoi le gouvernement a-t-il supprimé l'ISF ? Ce sont les deux questions qui reviennent le plus. L'écoute est ici polie et attentive, mais les doutes dominent.

Plusieurs salariées, dont Florence, 21 ans de maison, s'inquiètent de ne pas toucher la prime d'activité : leurs fils aînés travaillent comme apprentis, ils gagnent 900 euros, "c'est leur argent", et sont encore rattachés au foyer fiscal. Avec le petit salaire du mari, le foyer dépasse les plafonds. "C'est injuste, la prime devrait être individuelle, et mise sur la fiche de salaire", propose Florence.

"On a décidé d'élargir le nombre de personnes qui bénéficient de la prime d'activité", défend Edouard Philippe, citant les revenus jusqu'à "1,2 ou 1,3 fois le Smic" ou les couples avec deux petits salaires.

C'est le cas de Sylvie, 1.280 euros par mois, mariée avec deux enfants, et dont le mari gagne 1.180 euros dans le bâtiment : "Avant, il est possible que vous n'ayiez pas eu droit à la prime d'activité. Mais compte tenu de ce que vous m'avez dit (...) je pense que vous basculez dans le champ de ceux qui peuvent bénéficier de la prime", a assuré le Premier ministre, en appelant à aller s'inscrire dans les Caisses d'allocations familiales (Caf) pour la toucher.

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