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La procureure générale de Paris dénonce le "coup de force" du camp Mélenchon

Quatre jours après les perquisitions houleuses ayant visé LFI, qualifiées d'"offensive politique" par son leader Jean-Luc Mélenchon, la procureure générale de la cour d'appel de Paris a dénoncé samedi "un coup de force" contre magistrats et policiers.

La procureure générale de Paris dénonce le "coup de force" du camp Mélenchon
La procureure générale de la cour d'appel de Paris Catherine Champrenault lors d'une audience solennelle à Paris le 16 janvier 2017 - CHRISTOPHE ARCHAMBAULT [AFP/Archives]

"J'apporte mon soutien aux magistrats et policiers qui ont subi un coup de force, avec des violences verbales et physiques, a dénoncé Catherine Champrenault sur Europe 1, pointant une tentative "d'entrave à l'action de la justice". "Je crois savoir qu'un policier a porté plainte, magistrats et policiers ont été choqués. Personne n'est au-dessus des lois", a-t-elle ajouté.

Dans une scène filmée par des journalistes, Jean-Luc Mélenchon avait notamment appelé ses proches à "enfoncer la porte" pour entrer dans les locaux de son mouvement où une perquisition était en cours. Il a ensuite bousculé un représentant du parquet ainsi qu'un policier qui s'interposait.

"Si monsieur Mélenchon était arrivé tout seul et calmement, il n'y aurait eu aucun problème pour qu'il accède aux locaux de son parti", a-t-elle ajouté.

Mais, accompagnés de militants et de députés LFI, il "a voulu rentrer en force", et "c'est parce qu'on ne pouvait pas filtrer eu égard à cette pression physique sur la porte, qu'effectivement on n'a pas laissé passer M. Mélenchon car on ne pouvait pas laisser passer le groupe", a expliqué Mme Champrenault.

Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête pour "menaces ou actes d'intimidation contre l'autorité judiciaire" et "violences sur personnes dépositaires de l'autorité publique" après les accrochages lors des perquisitions.

Ordinateurs restitués

Les déclarations de cette haute magistrate interviennent au lendemain d'une conférence de presse fleuve de Jean-Luc Mélenchon, qui a notamment dénoncé "une offensive politique organisée par toute la Macronie et qui a trouvé ses relais en instrumentalisant la police, la justice et les médias".

Catherine Champrenault n'a pas vu l'"opération de police de type antiterroriste" fustigée par le patron des Insoumis mais un dispositif "de plusieurs dizaines de policiers", ce qui est "normal car il y avait une quinzaine de perquisitions".

Accusé par les Insoumis d'être aux ordres du pouvoir, le parquet n'a pas informé en amont le ministère de la Justice des perquisitions, a assuré la magistrate: "nous faisons remonter lorsque les faits se sont passés".

La justice a ouvert deux enquêtes préliminaires, sous l'égide du parquet, portant sur des emplois présumés fictifs de parlementaires européens et sur les comptes de campagne de l'ex-candidat à la présidentielle.

A ce stade, l'ouverture d'informations judiciaires, confiées à des juges d'instruction statutairement indépendants, serait "disproportionnée", a par ailleurs affirmé Mme Champrenault. "Nous n'en sommes pas encore aux indices graves et concordants".

La magistrate a également voulu rassurer M. Mélenchon, inquiet vendredi de l'"usage" qui pourrait être fait des données personnelles prélevées sur les ordinateurs récupérés par les enquêteurs, notamment les "photos personnelles les plus intimes".

"Tout ce qui n'intéresse pas les deux enquêtes ne sera ni exploité, ni mis dans la procédure", a-t-elle affirmé, précisant que le matériel informatique avait été "restitué" vendredi soir. "Ne seront tirés (des ordinateurs) que les documents qui intéressent les deux infractions que l'on recherche".

"Tout ce qui a été pris ici l'a été illégalement et doit nous être restitué", avait déclaré vendredi le député des Bouches-du-Rhône, exigeant "l'annulation de cette perquisition et la restitution de tout ce qui a été prélevé".

Jean-Luc Mélenchon a été entendu jeudi dans le cadre d'une audition libre par la police anticorruption (Oclciff), qui a également interrogé vendredi sa conseillère et ex-directrice de communication lors de la dernière campagne présidentielle Sophia Chikirou, soupçonnée d'avoir surfacturé certaines prestations.

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