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Le premier adjoint d'Anne Hidalgo démissionne avec fracas

"Inconstance", "déficit d'humilité", "opportunisme": Anne Hidalgo a essuyé un désaveu cinglant lundi avec la démission de son premier adjoint Bruno Julliard qui ne mâche pas ses mots pour critiquer l'"inconstance" de la maire de Paris.

Le premier adjoint d'Anne Hidalgo démissionne avec fracas
Bruno Julliard et Anne Hidalgo en 2014 - JOEL SAGET [AFP/Archives]

M. Julliard, 37 ans, a annoncé sa décision à Mme Hidalgo lundi matin, déclinant sa proposition de devenir son directeur de campagne pour les municipales de 2020 dans 18 mois. "Je n'y crois plus. Je ne veux pas faire semblant", affirme-t-il dans une interview au Monde, où il étrille le bilan de la maire.

Cette dernière a pris "acte" de la "décision personnelle" de celui qui avait été son porte-parole en 2014, nommant à sa place Emmanuel Grégoire, déjà en charge du Budget. Christophe Girard, adjoint en charge des Ressources humaines, hérite de son côté de la Culture.

"Depuis plusieurs mois, de vifs désaccords d'orientation et de méthodes de gouvernance nous ont éloignés", fustige M. Julliard en dénonçant un "repli sur l'Hôtel de Ville".

Pour l'ancien président de l'Unef, "si l'orientation générale est la bonne, l'exécution est défaillante", et des "approximations ou erreurs (...) trop nombreuses" émaillent la gestion de la maire, conduisant aux "péripéties juridiques" dans le dossier de la fermeture des voies sur berge, ou au fiasco de Vélib et Autolib.

M. Julliard fait aussi part de son "inquiétude face à une certaine inconstance et à une manière de gouverner à l'instinct", soulignant la volte-face d'Anne Hidalgo sur la gratuité du passe Navigo pour les seniors ou sur l'ouverture des commerces le dimanche. Il décèle de "l'opportunisme" dans ses premières orientations pour 2020, et regrette un "déficit d'humilité et de compréhension" face aux "mécontentements".

Pas de "plan caché"

M. Julliard entend-il lui-même être candidat ? S'il dit croire pour 2020 en "un projet visionnaire, social-démocrate et écologique", il semble a priori ne pas vouloir en être le porteur. "Après dix années de responsabilité dans l'exécutif parisien, je vais désormais réfléchir à un autre avenir professionnel. Ma démission ne répond à aucune stratégie personnelle, aucun plan caché", assure-t-il.

Certains en doutent pourtant parmi les proches de la maire de Paris, qui soupçonnent M. Julliard de vouloir rallier le parti présidentiel LREM.

"Je n'y crois pas une seconde (...) Je suis convaincu qu'il travaille main dans la main avec l'Elysée depuis plusieurs mois. Au moment où notre équipe était en train de s'en sortir, il fallait nous remettre un coup sur la figure", accuse un adjoint sous couvert d'anonymat, rappelant que M. Julliard avait prôné une alliance avec LREM en mars.

L'adjoint en charge de l'Urbanisme Jean-Louis Missika avance lui des raisons d'ordre psychologique, pour expliquer la "violence" des propos de M. Julliard. "Il y a une sorte de spleen chez Bruno, un désenchantement de la politique. Il a une quarantaine d'années et s'interroge sur ce qu'il va faire", croit-il savoir. "J'ai eu Philippe Grangeon (un proche de la maire de Paris et d'Emmanuel Macron, NDLR) il a le même sentiment que moi: c'est quelqu'un qui s'en va et qui arrête. Il a eu besoin de le justifier", confie-t-il à l'AFP.

Cette démission - "un séisme", selon un collaborateur de la maire - fait en tout cas les affaires de l'opposition, bien décidée à arracher la mairie à Mme Hidalgo en 2020.

"Sur à peu près tous les sujets, Bruno Julliard confirme de l'intérieur tout que nous dénoncions de l'extérieur sur les errements de l'Hôtel de Ville. Cela renforce la responsabilité de tous ceux qui veulent que ça change à Paris", a tweeté le conseiller de Paris LR Jean-Baptiste de Froment.

"Il dit tout haut ce que beaucoup pensent tout bas, il est le premier à franchir le Rubicon, mais peut-être que d'autres suivront, car il y a un vrai problème de méthode politique et de gestion opérationnelle", a de son côté déclaré au Figaro l'ancien conseiller communication de Bertrand Delanoë, Gaspard Gantzer, qui pourrait lui-même se lancer prochainement à l'assaut de la mairie.

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