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Mayotte: les électeurs partagés entre volonté de changement et fatalisme

Dans les bureaux de vote de Mayotte l'affluence n'est pas au rendez-vous dimanche pour la législative partielle de la 1ere circonscription en raison notamment des barrages qui paralysent l'île et les électeurs sont partagés entre volonté de changement et fatalisme.

Mayotte: les électeurs partagés entre volonté de changement et fatalisme
Bureau de vote dans une école de Kaweni à Mayotte où se déroulent dimanche des législatives partielles - [AFP]

Nadia Amed, 23 ans, animatrice périscolaire, est venue parce que "(sa) tante (lui) a dit de voter", explique-t-elle, dans un des bureaux de vote de la mairie de Mamoudzou, où on dénombrait à 12H00 93 votants sur... 660 inscrits. Quant au choix du candidat, "j'ai choisi au hasard", avoue-t-elle.

"Comme l'élection a été maintenue, on n'a pas le choix, il faut voter", dit une autre électrice, qui veut rester anonyme. "Mais vu le contexte, on n'a pas trop le sentiment de faire quelque chose pour l'avenir. C'est juste un devoir, on n'attend rien de particulier. On vote comme on avait voté avant", ajoute cette mère de famille.

Son frère, qui habite en dehors de la ville, "voulait aller voter, mais c'est trop dangereux, il n'a pas pu passer", à cause des barrages maintenus par les organisateurs du mouvement de contestation populaire contre l'insécurité.

"Je ne suis pas gréviste, car je ne peux pas, mais j'adhère entièrement au mouvement", explique Nouriati, 29 ans, venue "faire son devoir de citoyenne" avec sa mère Moina Mina Abdallahtoha, 52 ans. "C'est important pour mon pays, je ne mélange pas tout", dit-elle.

Toutes deux espèrent que le candidat qu'elles ont choisi "va faire changer les choses. Même si c'est déjà un élu et que parfois certains élus ont déçu".

Devant le bureau, un pancarte indique qu'il est interdit aux femmes de porter le Msindzano, ce masque de beauté traditionnel au bois de santal très apprécié des Mahoraises. Mais aucune de celles qui le portent dimanche n'est refoulée.

Dans le bureau de Kaweni, au nord de Mamoudzou, chacun se justifie face à l'appel au boycott de l'intersyndicale. "Le vote, c'est une chose, et le mouvement de sécurité, c'est autre chose !", explique un électeur sous couvert d'anonymat.

Gréviste mais votant

Toilianti Soihili, 26 ans, est "gréviste" mais juge que "le droit de vote est un droit que tous les pays n'ont pas, il faut en profiter. Vu les manifestations et les turbulences, c'est important de dire que nous sommes présents, nous sommes des citoyens".

Radjanti Boinali, 20 ans, vient voter pour la première fois. Une Mahoraise lui explique la procédure. "Vous les jeunes, il faut vous donner des cours pour voter", dit-elle.

Dans la salle de classe transformée en bureau de vote, les assesseurs ont pris place sur les petits bureaux d'écolier en bois. Là, ce sont 122 votants sur 625 qui ont été enregistrés à 13H30.

Dans le bureau voisin, un assesseur explique que les législatives, comme la présidentielle, "sont peu suivies ici. Celles qui marchent, ce sont les municipales et les cantonales".

Sur les petits bureaux de bois où sont alignés les bulletins, les bulletins du candidat sans étiquette Boina Dinouraini ont disparu. "Il n'en avait pas donné assez", explique le président du bureau.

Ce candidat arrive un peu après, une poignée de bulletins dans les mains. Il raconte n'en avoir imprimé que 5.000 alors que "la préfecture en demandait 80.000 pour tous les bureaux". "Comme je n'ai pu faire campagne qu'à Mamoudzou et Koungou à cause des barrages, je voulais que mes bulletins soient concentrés-là, mais la préfecture les a dispatchés partout", déplore-t-il. Tout en soulignant que, pour lui, le plus important "était de faire passer un message" et pas de gagner.

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