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L'enquête russe s'accélère, un ex-proche de Trump accepte de coopérer

L'affaire russe a connu vendredi un spectaculaire coup d'accélérateur avec l'inculpation de Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, qui a reconnu avoir menti au FBI et accepté de coopérer avec la justice.

L'enquête russe s'accélère, un ex-proche de Trump accepte de coopérer
Michael Flynn, ancien conseiller à la sécurité nationale du président américain Donald Trump, quitte la cour fédérale, le 1er décembre 2017 à Washington - Brendan Smialowski [AFP]

La vaste enquête du procureur spécial Robert Mueller sur l'ingérence de la Russie dans la présidentielle de 2016 - et l'entente présumée entre des proches de M. Trump et Moscou - fait peser une lourde épée de Damoclès au-dessus du 45e président des Etats-Unis.

Si le procureur parvenait à prouver une collusion avec la Russie, une procédure de destitution du président ne pourrait être exclue.

Michael Flynn a plaidé coupable en milieu de matinée, devant un juge fédéral à Washington, d'avoir notamment fait de fausses déclarations aux enquêteurs sur ses conversations avec l'ambassadeur de Russie, Sergueï Kisliak.

Selon les documents d'accusation, dont il a confirmé la véracité de sa signature, M. Flynn a ponctuellement agi sur les instructions d'un "très haut responsable" de l'équipe de transition présidentielle. Il s'agirait de Jared Kushner, le gendre de M. Trump, selon Buzzfeed et le Washington Post.

Les contacts avec l'envoyé de Moscou sont postérieurs à la campagne électorale et à la victoire de Donald Trump. Ils concernaient une résolution de l'ONU sur Israël, les relations russo-américaines mais pas les activités de campagne électorale.

Ces faits ne constituent qu'une partie des éléments dont Robert Mueller a désormais connaissance, a-t-il averti. Une manière de maintenir sous pression les protagonistes de l'affaire.

Ces révélations ont mis en ébullition la capitale fédérale américaine et fait chuter Wall Street. Le Dow Jones a baissé de plus de 1%, avant de réduire ses pertes.

Quelles informations cet homme de 58 ans aux traits sévères s'est-il engagé à livrer aux enquêteurs ? Jusqu'où ira-t-il pour échapper à la prison ? Mettra-t-il directement en cause des proches de Donald Trump, voire le président lui-même ?

Debout à la barre, entouré de deux de ses avocats, M. Flynn a répondu d'un ton calme aux questions du magistrat Rudolph Contreras qui lui a signifié qu'il encourait cinq ans de réclusion.

"Les actions que j'ai admises aujourd'hui devant le tribunal constituent une grave erreur", a-t-il ensuite écrit dans un communiqué. "J'accepte l'entière responsabilité de mes actions".

'Enfermez-la !'

Par ses omissions et fausses déclarations, M. Flynn est accusé d'avoir "entravé" l'enquête ultrasensible du FBI sur une possible connivence entre Trump et Moscou, a dit le procureur.

Il aurait demandé à l'ambassadeur Kisliak que Moscou réagisse avec retenue aux sanctions prises par l'administration Obama contre les piratages informatiques russes pour influer sur le scrutin présidentiel.

Michael Flynn se voit par ailleurs reprocher d'avoir dissimulé qu'il a tenté d'influencer un vote du Conseil de sécurité des Nations unies sur la colonisation menée par Israël. Ces manoeuvres intervenues en fin d'année 2016 devaient affaiblir l'action de Barack Obama, à l'époque encore président des Etats-Unis.

Au final toutefois, les contacts révélés vendredi n'ont pas conforté la thèse d'une concertation entre les Russes et l'entourage de Donald Trump pour truquer l'élection. Et les médias se demandaient pourquoi Michael Flynn avait pu mentir au FBI sur ces conversations.

Ancien général, Michael Flynn est il est vrai connu pour son indulgence à l'égard de la Russie et sa ligne très dure face à l'extrémisme islamique. Durant la campagne, il encourageait avec virulence les foules à crier "Enfermez-la !" à chaque évocation de la démocrate Hillary Clinton.

Il avait été poussé à la démission moins d'un mois après sa nomination à la Maison Blanche où il occupait un des postes les plus influents, chargé de conseiller le président sur les sujets de diplomatie et de sécurité.

Le gouvernement Trump a immédiatement tenté de minimiser le rôle de M. Flynn.

"Rien dans le plaider coupable ou les chefs d'inculpation n'implique d'autres personnes que M. Flynn", a indiqué Ty Cobb, l'avocat de la Maison Blanche.

Au Congrès, les élus démocrates insistaient sur le fait que les investigations avaient désormais franchi le cercle rapproché du président.

"Quand son propre conseiller à la sécurité nationale est trouvé coupable d'avoir menti au FBI sur ses contacts avec les Russes, on peut s'attendre à de nouveaux développements", a commenté Mark Warner, membre de la commission du Renseignement.

Ce rebondissement de taille assombrit ce qui s'annonçait comme une journée de victoire pour M. Trump avec le vote probable par le Sénat de sa grande réforme fiscale.

'Un homme bien'

L'ancien homme d'affaires de New York a toujours réfuté la moindre "collusion" avec la Russie, dénonçant une "chasse aux sorcières" orchestrée par ceux qui refuseraient d'accepter sa victoire.

La relation entre Donald Trump et Michael Flynn fait l'objet d'une attention toute particulière depuis l'éviction brutale en mai du patron du FBI James Comey par le président.

Dans une audition début juin devant le Sénat qui avait sonné comme un coup de tonnerre à travers les Etats-Unis, ce dernier a en effet affirmé que Donald Trump lui avait personnellement demandé d'enterrer une enquête visant Michael Flynn.

"J'espère que vous pourrez trouver une façon d'abandonner cela, de lâcher Flynn. C'est un homme bien", aurait dit le président à M. Comey en tête à tête le 14 février.

M. Comey a réagi vendredi à l'inculpation de Flynn avec une métaphore biblique pleine d'ironie. "Que le droit jaillisse comme une source, la justice comme un torrent intarissable", a-t-il écrit sur Instagram, en citant le livre d'Amos.

M. Flynn est la quatrième personne proche de M. Trump mise en cause dans cette enquête menée par Robert Mueller.

Une première vague d'inculpations avait eu lieu fin octobre avec la mise en accusation de Paul Manafort, l'ex-directeur de son équipe de campagne et Richard Gates. Un troisième, George Papadopoulos, a plaidé coupable d'avoir menti aux enquêteurs du FBI et accepté de collaborer.

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