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Chez les Constructifs, une laborieuse recomposition autour de la majorité présidentielle

Une scission avant l'union: les députés Constructifs issus de LR, qui ont annoncé ce week-end la création d'un parti politique pro-Macron, Agir, ont dû faire face à l'annonce concomitante du départ de Thierry Solère, l'un de leurs leaders, pour rejoindre LREM.

Chez les Constructifs, une laborieuse recomposition autour de la majorité présidentielle
Le député Thierry Solère à l'Assemblée Nationale, le 17 octobrev 2017 - Patrick KOVARIK [AFP/Archives]

L'épisode illustre le dilemme qui s'était posé dès la création du groupe parlementaire des Constructifs à l'Assemblée, alliance de LR modérés, de centristes de l'UDI et d'indépendants, dont le soutien au gouvernement est souvent confus: ils se sont partagés lors du vote de confiance en juin comme sur le budget ce mois-ci.

Entre les tenants de la création d'un parti, idée portée par le co-président du groupe Franck Riester (ex-LR) depuis l'été, et la tentation de rejoindre La République en marche, à l'instar du ministre de l'Economie Bruno Le Maire, les doutes et revirements ont été nombreux parmi les onze députés de ce groupe issus de LR, qui ont peiné à distinguer durant des semaines la moins mauvaise des solutions.

Alors que Les Républicains excluaient fin octobre leurs deux leaders, MM. Riester et Solère, la ligne de l'émancipation semblait actée. D'autant que certains d'entre eux, à commencer par la successeure d'Edouard Philippe à l'Assemblée, Agnès Firmin-Le Bodo, ont catégoriquement rejeté tout ralliement à La République en marche, un parti jugé "trop à gauche" et au seul service du président.

La création d'Agir, qui se revendique autant de centre-droit que Macron-compatible, contre la ligne "identitaire" de LR, se veut aujourd'hui un instrument pour rallier des poids-lourds de l'ex-UMP, Xavier Bertrand et Valérie Pécresse en tête - qui semblent toutefois indifférents à leur appel.

Pour l'heure, parmi les membres fondateurs d'Agir figurent, outre Franck Riester et Agnès Firmin-Le Bodo, la sénatrice juppéiste Fabienne Keller, l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy Frédéric Lefebvre, l'eurodéputée et ex-ministre de Jacques Chirac Tokia Saïfi, Vincent Ledoux, qui a succédé à Gérald Darmanin comme député du Nord, le sénateur et ancien ministre Claude Malhuret et les députés Pierre-Yves Bournazel et Laure de La Raudière.

Difficultés avec l'UDI

S'étoffer ou périr, telle est désormais la question : trop peu nombreux pour constituer à eux seuls un groupe à l'Assemblée - quinze membres minimum -, ils entretiennent des rapports notoirement complexes avec l'UDI, qu'ils côtoient au sein de leur groupe parlementaire.

"L'UDI n'a pas le fonctionnement d'un parti de droite comme on peut l'imaginer", grince l'un d'entre eux, qui pointe "des différences de culture et de personnalités".

Les centristes du groupe, emmenés par Jean-Christophe Lagarde et Stéphane Demilly, raillent des Constructifs ex-LR "très différents les uns des autres", qui "ne sont pas nécessaires à une majorité, ni sénatoriale, ni présidentielle".

"Si deux d'entre eux décrochent, ils sont morts", prophétisait à la rentrée un ponte du parti centriste.

On y est presque puisque Thierry Solère, pilier des Constructifs issus de LR, a finalement rejoint LREM samedi matin après maintes tergiversations.

"Pourquoi je n'ai pas fait le choix de créer une autre formation politique (et de rejoindre Agir) ? Parce que, quand on a travaillé à l'ADN de ce que serait cette formation politique, on s'est rendu compte que c'était tout à fait l'ADN" de La République en marche, s'est justifié le député des Hauts-de-Seine.

La perte de Thierry Solère, organisateur l'an dernier des primaires de la droite, apparaît comme un premier coup dur pour Agir, privé de véritable figure de proue, même si certains s'agaçaient de sa personnalité expansive.

Aux côtés du parti présidentiel, du MoDem, de l'UDI ou de la réunification annoncée des radicaux valoisiens et des radicaux de gauche, le nouveau parti de Franck Riester doit se trouver un espace dans une majorité présidentielle, certes pléthorique, mais désormais fragmentée entre de nombreuses composantes se réclamant toutes d'un certain centre de la vie politique.

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