Caen. Le premier traitement contre l'AVC hémorragique viendra de Caen

En cas d'accident vasculaire cérébral dit hémorragique (20 % des AVC), il n'existe aucun traitement. Suite à la rupture d'un vaisseau sanguin dans la boîte crânienne, un hématome imposant se forme, comprimant le cerveau avec des conséquences le plus souvent dramatiques. Depuis 2010, Jérôme Parcq, jeune homme de 33 ans dont le laboratoire est établi dans les murs de Cyceron, le centre de recherches en neurosciences de Caen (Calvados), modifie une molécule qui pourrait changer la donne. "L'idée, c'est de l'injecter de façon très localisée à l'aide d'un cathéter jusqu'à l'hématome pour que celui-ci, jusque-là très dur, se liquéfie. Reste ensuite à extraire le sang par la même voie". De quoi multiplier les chances de préserver un maximum de neurones.

Jérôme Parcq présente le procédé :

Levée de fonds

Son travail n'en est plus à l'étape du projet. Loin de là. La phase de production respectant les normes réglementaires internationales, excluant les agents potentiellement neurotoxiques, a été lancée. Suivront deux ans de tests, avant des expérimentations attendues sur les premiers patients en 2021. Cette molécule est portée par la société Op2Lysis qu'il co-dirige depuis 2016 avec Christophe Gaudin, chargé du développement médical. Une levée de fonds de 250 000 € a été lancée en octobre 2017 pour alimenter le financement des recherches, sur la plateforme Wiseed. Leur équipe sera renforcée d'un doctorant au 1^er décembre 2017.

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