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Publicité "Sugar Daddy" à Paris: enquête pour "proxénétisme aggravé"

A proximité d'une faculté parisienne, la publicité incitait les étudiants "à la prostitution", selon ses détracteurs: une enquête pour "proxénétisme aggravé" a été ouverte jeudi sur le site internet responsable de cette campagne, qui avait déjà sévi en Belgique.

Publicité "Sugar Daddy" à Paris: enquête pour "proxénétisme aggravé"
La mairie de Paris a saisi mercredi la justice contre le site RichMeetBeautiful et sa publicité mobile, pour incitation à la prostitution - BERTRAND GUAY [AFP]

"Hey, les étudiant(e)s! Romantique, passion et pas de prêt étudiant. Sortez avec un Sugar Daddy ou Sugar Mama", pouvait-on lire sur cette affiche sur fond or, avec la photo d'un couple et le nom du site RichMeetBeautiful.fr assorti du dessin d'un diamant...

"Sugar Daddy" (ou "Sugar Mama") est une expression américaine déjà ancienne qui désigne un homme (ou une femme) âgé entretenant une jeune personne.

La publicité, de la taille d'une grande affiche et posée sur une remorque tractée par une voiture bleue, avait circulé mercredi dans les rues de la capitale et fait halte face à l'université Paris-Descartes, en plein Quartier Latin.

Localisée jeudi matin dans le XVe arrondissement, la remorque est saisie pour "affichage d'un support sans autorisation préfectorale", selon la préfecture de police.

Une enquête a été ouverte par le parquet de Paris notamment pour "proxénétisme aggravé", et confiée à la Brigade de répression du proxénétisme (BRP), selon une source judiciaire.

La mairie de Paris avait dès mercredi saisi la justice pour demander des poursuites contre le site internet et sa publicité mobile, qui constituent selon elle une incitation à la prostitution.

Hélène Bidard, adjointe PCF chargée de la lutte contre les discriminations de la maire PS Anne Hidalgo, avait dénoncé "une violence faite aux femmes", en plein débat de société sur le harcèlement et les agressions sexuels.

Une plainte a aussi été déposée par l'université Paris-Descartes.

Les élus EELV de la capitale avaient aussi réclamé l'interdiction du site, "outil incitant à la prostitution", et de sa publicité. Pour ces élus écologistes, "la création de cette plateforme est aussi le reflet d'un échec de notre société, celle de la précarité d'un trop grand nombre d'étudiant-es".

Enquête en Belgique

La Fage, premier syndicat étudiant, a pour sa part annoncé porter plainte "du chef de proxénétisme", estimant que cette publicité "a pour objet d'attirer les étudiant-es en situation de précarité (...) et de les inciter à accepter de se livrer à des actes sexuels avec des personnes plus âgées".

Par ailleurs, l'Autorité de régulation professionnelle de la publicité (ARPP) a indiqué avoir "demandé à l'annonceur la cessation de la diffusion" de son message, qui "banalise des situations de soumission et de dépendance".

L'ARPP a également saisi son jury de déontologie, qui pourra étendre cette demande de retrait "aux professionnels concernés: annonceurs, agences, médias".

La secrétaire d'Etat à l'Egalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, a annoncé jeudi sur Sud Radio avoir été "saisie" à propos de cette campagne.

"Est-ce qu'il s'agit de rencontres consenties ou est-ce qu'il s'agit de proxénétisme et d'une forme d'incitation à la prostitution qui pourrait tomber sous le coup de la loi? On est en train de regarder très précisément les aspects juridiques", a-t-elle expliqué. Selon elle, "très honnêtement il y a un doute".

Mercredi, sa collègue de l'Enseignement supérieur Frédérique Vidal s'était montrée plus catégorique. Elle avait déclaré sur France Info trouver cette publicité "inadmissible" et fustigé une "incitation à la prostitution pour les étudiants et les étudiantes". "Je ferai vraiment tout pour que ça cesse le plus rapidement possible", avait-elle lancé.

Le site internet n'en est pas à son coup d'essai. Début septembre, c'est le parquet de Bruxelles qui a ouvert une enquête pour "incitation à la débauche d'une personne majeure dans un lieu public".

La démarche était la même: une affiche avec photo et slogan pratiquement identiques à ceux de Paris, convoyée sur une remorque aux abords de l'Université libre de Bruxelles (ULB) au moment où la rentrée battait son plein.

Cette publicité avait suscité une vague de critiques et des dépôts de plaintes. La capitale belge avait alors pris un arrêté interdisant la campagne sur son territoire.

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