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"Quelqu'un a assassiné ma fille avec mes mains": Fabienne persiste dans le déni

"Quelqu'un a assassiné ma fille avec mes mains": au premier jour de son procès en appel vendredi devant les assises du Nord, Fabienne Kabou, accusée du meurtre de sa fillette de 15 mois, a persisté dans le déni.

"Quelqu'un a assassiné ma fille avec mes mains": Fabienne persiste dans le déni
Croquis d'audience représentant Fabienne Kabou, le 20 juin 2016 à Saint-Omer dans le Pas-de-Calais - BENOIT PEYRUCQ [AFP/Archives]

Veste de costume noir, chignon tiré, Fabienne Kabou avait été condamnée en première instance à Saint-Omer à 20 ans de réclusion criminelle en juin 2016 pour avoir abandonné Adélaïde à marée montante sur une plage de Berck en novembre 2013. La cour avait retenu l'altération du discernement.

A Douai, vendredi, elle a d'emblée plaidé "non coupable". Et, en sanglotant, affirmé que "dès la première interpellation, dès le premier interrogatoire", elle avait expliqué "être guidée par une énergie que je sentais malveillante". A ses yeux, "ces éléments n'ont pas été suffisamment exploités".

"Quelque chose, ou quelqu'un, a agi en moi pour assassiner ma fille. Un peu comme si quelqu'un avait commandité sa mort, par mes mains, et en faisant d'une pierre deux coups, puisqu'il a aussi ruiné ma vie", a-t-elle expliqué.

Elle affirme pourtant "s'être battue" contre cette force qui l'aurait guidée pendant les deux premières années de sa fille, mais qu'elle en était "épuisée". "Le plus dur, c'est que j'ai vraiment le sentiment d'avoir été fauchée par cet assassin", relate la jeune femme, qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

La responsabilité pénale de Fabienne Kabou, une personnalité jugée par tous comme "très intelligente" mais aussi "déroutante", a été au centre de son premier procès. Si certains experts ont conclu qu'elle présentait une "pathologie mentale", d'autres évoquaient seulement "un trouble psychique".

"C'est l'enjeu de ce procès: savoir quel est son degré de responsabilité et de culpabilité. Pourquoi a-t-elle tué son enfant ? Parce qu'elle dit qu'elle l'a tuée. Et qui l'a fait? Elle, Fabienne Kabou? Ou quelqu'un d'autre? Parce que bien évidemment, il y a une double personnalité dans cette femme", assure devant la presse Frank Berton, l'un de ses avocats.

'Une mère magnifique'

Lors de son premier procès, elle avait raconté, d'un ton neutre, être venue de Paris en novembre 2013 déposer Adélaïde, alors assoupie, sur le sable d'une plage de Berck, à marée montante.

"Elle ne bouge pas, elle est silencieuse, alors je rebrousse chemin en courant", avait-elle narré, décrivant "une belle machine", "qui se passe bien jusqu'à la fin, le bus, le train, les gens charmants".

Et pour expliquer ce geste, elle avait évoqué la "sorcellerie".

"Elle n'y croit pas fondamentalement, elle cherche l'explication dans ses racines culturelles à son geste, parce qu'elle ne veut pas se reconnaître malade mentale", estime son avocate, Me Fabienne Roy-Nansion.

Née à Dakar, Kabou a grandi dans un milieu "aisé", "affectueux" où "la religion catholique occupe une place centrale". Après avoir passé son bac au Sénégal, elle emménage à Paris, où elle valide un deug de philosophie.

Quand Adélaïde naît en 2011, Kabou "vit en vase clos, dans une solitude profonde avec le père de l'enfant, Michel Lafon, de trente ans son aîné. Elle a dissimulé sa grossesse puis son nouveau-né à ses proches en accouchant seule chez elle", relève l'enquête de personnalité. M. Lafon, partie civile, décrit aux enquêteurs "une mère magnifique, qui s'est parfaitement occupée d'Adélaïde".

Fabienne Kabou "semblait avoir une vie en or au Sénégal et une fois arrivée en France, sa vie semble faite de ruptures et de solitude", souligne la présidente Anne Cochaud-Doutreuwe.

"J'avais des problèmes et je préférais les circonscrire à ma propre personne, c'est pour ça que je me suis éloignée des gens. Je me sentais en danger", répond simplement Kabou depuis son box.

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