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GB: A Londres, le fléau des agressions au couteau

"Les enquêteurs lancent un appel à témoin après qu'un homme a été poignardé à Croydon". Comme un mauvais refrain, la police londonienne multiplie les messages comme celui-ci, publié jeudi sur Twitter, face à la recrudescence des attaques à l'arme blanche dans la capitale britannique.

GB: A Londres, le fléau des agressions au couteau
Depuis le début de l'année, 27 personnes de moins de 25 ans ont été tuées à l'arme blanche à Londres, soit près d'une par semaine - PETER PARKS [AFP/Archives]

Le phénomène touche particulièrement les mineurs, de plus en plus nombreux à porter un couteau. Une pratique qui inquiète les autorités.

Depuis le début de l'année, 27 personnes de moins de 25 ans ont été tuées à l'arme blanche à Londres, soit près d'une par semaine, indique la municipalité.

Ces chiffres ne représentent "que la partie émergée de l'iceberg", juge Patrick Green, dirigeant du Ben Kinsella Trust, une organisation spécialisée dans la prévention des agressions.

Entre avril 2016 et mars 2017, la police a ainsi dénombré près de 12.100 attaques au couteau à Londres, qui ont fait plus de 4.400 blessés. Des statistiques au plus haut depuis cinq ans.

"La plupart des personnes attaquées gardent des séquelles physiques à vie, sans parler du traumatisme psychologique", explique M. Green à l'AFP. "Ce n'est pas parce que vous vous remettez que vous retrouvez une vie normale".

Dans trois cas sur quatre, les agressions ne sont pas liées à la criminalité organisée mais à des individus isolés, qui portent une arme pour se sentir en sécurité ou se donner une allure.

"On assiste souvent à des prophéties auto-réalisatrices: les jeunes se munissent d'un couteau, et, ce faisant, augmentent considérablement leurs chances de devenir des victimes", analysait ainsi Bernard Hogan-Howe, l'ancien directeur de la police londonienne, en fin d'année dernière.

Prévention dans les écoles

Pour tenter de mettre fin au phénomène, la ministre de l'Intérieur Amber Rudd a annoncé mardi son intention d'interdire la possession de couteaux zombie, des étoiles de ninja ou des coups de poing américains.

Quant à l'interdiction de porter un couteau dans les lieux publics et dans les écoles, elle devrait être étendue à d'autres établissements, les université notamment.

Le maire de Londres, Sadiq Khan, a lui promis aux écoles qu'elles pourraient disposer de portiques de détection des métaux et d'un agent de sécurité, dans le cadre d'un programme de 7 millions de livres (7,9 millions d'euros).

Il a dénoncé au passage les coupes opérées dans les budgets dédiés aux mineurs par le gouvernement conservateur, qui ont contraint 30 centres de jeunesse à fermer leurs portes, soit autant de lieux potentiels de prévention.

Par ailleurs, des centaines d'écoles britanniques ont reçu ces dernières semaines la visite d'officiers de police pour des sessions de prévention, l'un des aspect de "l'opération Sceptre", déployée au niveau national.

Dans le cadre de ce programme, plusieurs dizaines d'hommes sont mobilisés, une semaine chaque mois, pour renforcer les contrôles auprès des commerçants qui vendent des couteaux et de la population, et confisquer les armes vendues illégalement. Des conteneurs sont également mis en place pour pouvoir se débarrasser anonymement des armes blanches interdites.

Les hôpitaux innovent

Mais dans le même temps, la répression diminue. Alors que les attaques à l'arme blanche progressaient de 24% l'an dernier dans la capitale, les réponses judiciaires ont reculé de 5%.

"Il serait naïf de penser que si vous réalisez des coupes franches dans une organisation, vous n'en subissez aucune conséquence", avait déclaré lors de la présentation de ces chiffres Martin Hewitt, le directeur adjoint de Scotland Yard, en référence à la réduction de 14% des effectifs policiers londoniens opérée depuis 2010.

Alors les services de secours innovent. Ces derniers mois, les hôpitaux et la police ont développé conjointement un programme de collecte et de partage d'informations anonymisées sur chaque nouvelle agression.

La base de données ainsi constituée doit permettre d'améliorer la prévention et la réponse des services d'urgence. "Les politiques d'austérité ont été un catalyseur du changement, un changement que l'on espère positif", dit John Poyton, le directeur de RedThread, une organisation d'aide aux victimes, associée à la réflexion.

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