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Afghanistan: le pays demande des sanctions après le carnage de Mazar-i-Sharif

Les familles endeuillées enterraient leurs fils, dimanche, après le carnage des talibans dans une base militaire du nord de l'Afghanistan qui a fait 130 morts au moins et face à ce nouveau désastre, le pays réclame que des têtes tombent.

Afghanistan: le pays demande des sanctions après le carnage de Mazar-i-Sharif
Des soldats de l'armée nationale afghane se font soigner dans un hôpital de Mazar-i-Sharif le 22 avril 2017, après l'attaque des talibans qui a fait au moins 130 morts - FARSHAD USYAN [AFP]

Le bilan reste flou deux jours après la tuerie survenue vendredi à l'heure de la prière: la presse afghane s'accorde sur plus de 130 morts et quelques dizaines de blessés sévèrement atteints, faute de données officielles et de communication de la part du gouvernement qui a décrété une journée de deuil national.

Le ministère de la Défense s'en tient depuis 24 heures à "plus de cent tués et blessés", bilan de plus de cinq heures de carnage contre des soldats fauchés à la mosquée ou au réfectoire, désarmés, par dix hommes en uniforme, arrivés à bord de camions militaires avec fusils mitrailleurs et vestes explosives.

Un porte-parole de la présidence a annoncé une conférence de presse dimanche en début d'après-midi.

En attendant, le décompte des victimes - pour la plupart de jeunes recrues arrivées des provinces du nord-est pour suivre un entraînement - va de 135 à 140 et même 160, selon les médias citant des sources militaires à l'intérieur de la base du 209è Corps d'armée, à une quinzaine de km de Mazar-è-Charif.

Dès samedi matin, un commandant de la base s'exprimant sous couvert de l'anonymat avait annoncé à l'AFP "au moins 140 tués".

Les talibans pour leur part revendiquent "500 tués" mais ont coutume de gonfler les bilans.

Cette dissimulation et l'incapacité des responsables et des services de renseignement à protéger leurs forces armées au sein même d'une base militaire suscite rancoeur et indignation.

'Négligence'

Sur les réseaux sociaux que la société civile afghane utilise pour se faire entendre, le chagrin le dispute à la colère et il s'agit surtout de demander des comptes: "Qui va démissionner après le désastre de Mazar? Le ministre de la Défense, le vice-ministre ou quelque lampiste?" demande ainsi sur Twitter "Badloon", un analyste politique engagé dans les mouvements de jeunesse.

"La meilleure façon d'honorer (les morts) est de punir ceux qui ont failli ou coopéré avec l'ennemi: certains responsables doivent partir" renchérit un autre.

Beaucoup demandent la démission du ministre de la Défense Abdullah Habibi et celle du commandant du 209è Corps d'armée pour "négligence": "Nous n'avons pas besoin de deuil national", "que fait le gouvernement pour empêcher ces atrocités à part condamner?".

Pour Atiqullah Amarkhail, analyste joint par l'AFP, le désastre de Mazar est d'abord "un fiasco total des services de renseignements qui se répète et se répète. Nous sommes face à une guérilla avec des combattants qui attaquent par petits groupes et causent d'énormes dégâts. On devrait apprendre à contrer leurs tactiques".

Le mois dernier, c'est le plus grand hôpital militaire du pays, au coeur de Kaboul, qui subissait l'assaut concerté de plus d'une dizaine de terroristes pendant plus de six heures avec, comme à Mazar, des accusations portant sur des complicités au sein de l'établissement.

Là encore le bilan officiel a été arrêté à une cinquantaine de tués contre toute vraisemblance, des rescapés et des sources de sécurité avançant plus du double. Le Parlement avait tenter de démettre les ministres de l'Intérieur et de la Défense, ainsi que le patron du NDS, les services de renseignement. Mais ils ont survécu et sont toujours en place.

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