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Trump, la crédibilité de la parole présidentielle en question

En deux mois au pouvoir, une accumulation d'approximations, de déclarations farfelues et d'accusations infondées ont entamé la crédibilité de la parole de Donald Trump. Jusque dans son propre camp, des voix soulignent le risque que le président américain ne soit pas pris au sérieux en cas de crise majeure.

Trump, la crédibilité de la parole présidentielle en question
Donald Trump à la Maison Blanche, le 22 mars 2017 à Washington - JIM WATSON [AFP]

Certains épisodes ont fait sourire, d'autres ont laissé sans voix: la colère présidentielle liée à l'estimation de la taille de la foule venue assister à son inauguration (clairement inférieure à celle rassemblée par Barack Obama huit ans plus tôt), ou l'affirmation, que rien ne corrobore, selon laquelle des millions de personnes ont voté illégalement le 8 novembre.

Mais la salve de tweets envoyés le samedi 4 mars à l'aube par le bouillonnant septuagénaire, accusant son prédécesseur de l'avoir placé sur écoutes, ont marqué un tournant.

Les élus des deux bords martèlent depuis trois semaines le même message: aucun élément ne vient accréditer cette théorie surprenante.

La situation a pris une tournure particulièrement embarrassante cette semaine lorsque, lors d'une très rare audience publique face au Congrès, le directeur du FBI James Comey, a lâché, laconique: "Le département (de la Justice) n'a pas d'informations soutenant ces tweets".

Adam Schiff, chef de file des démocrates à la commission du Renseignement de la Chambre des représentants, s'inquiète de cette dépréciation de la parole du locataire de la Maison Blanche, soulignant qu'elle peut avoir des conséquences dans "le monde réel".

"Si dans six mois, le président affirme que l'Iran triche sur l'accord nucléaire et qu'il invente cela, ce sera un vrai problème. S'il ne l'invente pas, ce sera encore pire car la question sera: +Les Américains le croiront-ils ? Les gens à travers le monde le croiront-ils ?+", lançait-il la semaine dernière sur ABC.

Manque de 'respect pour la vérité'

Mais les critiques se font aussi désormais entendre au sein de la galaxie républicaine.

Si la Corée du Nord lance une salve de missiles sur le Japon, qu'un incident militaire éclate dans les eaux âprement disputées de la mer de Chine méridionale, ou qu'un attentat terroriste de taille frappe de nouveau le sol américain, quel sera le poids accordé à la parole du président américain ? Sera-t-il en mesure de rallier autour de lui ?

"Si le président dispose de réels renseignements et dit qu'une réelle attaque pourrait avoir lieu, les gens risquent de penser que c'est la même chose que le tweet sur Obama", déplorait mardi l'élu républicain de New York Peter King.

Les allégations de Donald Trump entament-elles sa crédibilité ? "Oui, et cela nuit à mon parti", estimait de son côté sur CNN Pete Sessions, élu républicain du Texas.

Dans un éditorial au vitriol publié mercredi, le Wall Street Journal, plutôt favorable aux orientations politiques de Donald Trump, s'alarme du manque de "respect pour la vérité" du milliardaire républicain.

"Les contrevérités de Trump érodent la confiance du public, aux Etats-Unis comme à l'étranger", indique le quotidien de Rupert Murdoch, figure conservatrice des médias, également propriétaire de Fox News et du New York Post.

Evoquant "le coût politique" des tweets sur les écoutes, le WSJ estime que "le président s'accroche à son affirmation comme un homme ivre à sa bouteille de gin vide".

A la tête de son empire immobilier, comme animateur d'une émission de téléréalité ou en campagne électorale, les propos de Donald Trump ont surpris et parfois choqué, à l'image de la campagne aux relents nauséabonds qu'il a alimentée sur le lieu de naissance de Barack Obama. Mais leur portée restait relativement limitée.

Depuis le 20 janvier 2017, qu'ils soient écrit à la hâte dans un tweet matinal ou prononcé devant le Congrès réuni au grand complet, chacun de ses mots compte.

Mais le premier homme depuis Dwight Eisenhower (au pouvoir de 1953 à 1961) à accéder à la Maison Blanche sans avoir occupé aucun mandat électif, semble déterminé à ne pas changer de registre.

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