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L'ETA devrait remettre la liste de ses caches d'armes en France le 8 avril

L'ETA devrait transmettre la liste de toutes ses caches d'armes à la justice française le 8 avril, a déclaré samedi à l'AFP une source en Espagne proche des pourparlers en vue du désarmement de l'organisation séparatiste basque.

L'ETA devrait remettre la liste de ses caches d'armes en France le 8 avril
De g. à d.: le modérateur Eneko Gorri, Anaiz Funosas, Michel Berhocoirigoin et Jean-Rene Etchagaray, lors du colloque "Désarmement au service du processus de paix" pour le Pays basque, le 18 mars 2017 à Biarritz - IROZ GAIZKA [AFP]

Cette source au Pays basque (nord de l'Espagne) a confirmé la teneur d'un article du quotidien El Pais selon lequel ce probable désarmement annoncé la veille par le gouvernement régional basque, se produira par le biais d'une remise d'informations.

Selon cette source, il devrait bien s'agir d'une remise "unilatérale" et sans "conditions".

"Le 8 avril, les autorités judiciaires françaises recevront une communication avec (la liste de) tous les arsenaux de l'ETA", a déclaré cette source, sans préciser de quelle manière l'information parviendra à la justice.

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Le Roux a de son côté affirmé samedi que "seule l'autorité judiciaire" était habilitée à se saisir de ces armes et que les modalités de leur remise ne pouvaient "faire l'objet d'aucune négociation".

"L'unique solution pour un désarmement dans le respect de la loi est de signaler la localisation de ces armes aux autorités", a-t-il déclaré dans un communiqué de presse.

L'ETA avait annoncé en octobre 2011 définitivement renoncer à la lutte armée.

Après plus de 40 ans de violences au nom de sa lutte pour l'indépendance du Pays basque et de la Navarre, elle avait commis son dernier attentat en 2010, tuant un policier, sur le sol français, ce qui avait porté le bilan des morts attribuées à ces violences à 829.

Mais elle refusait depuis le désarmement unilatéral et la dissolution exigés par Madrid et Paris, demandant une négociation sur ses membres détenus.

"Capitulation"

L'ETA ne voulait pas jusqu'à maintenant "déposer les armes", a souligné la source au Pays basque, évoquant un "changement radical".

Or, "déposer les armes", par opposition à une mise sous scellé ou à une destruction, c'est "la capitulation", "la fin de la guerre", a déclaré pour sa part le journaliste basque et directeur du magazine Cambio16 Gorka Landaburu, lui-même victime d'un attentat en 2001.

Le quotidien El Pais écrivait samedi que le désarmement de l'ETA serait finalement aussi simple que "la remise d'un papier d'intermédiaires civils à la justice française".

L'essentiel de l'arsenal de l'organisation considérée comme un groupe terroriste par l'Union européenne se trouverait en territoire français, même s'il pourrait rester encore une cache "non contrôlée" en Espagne.

L'annonce du désarmement à venir a été faite vendredi par un militant écologiste en France, puis par le gouvernement basque.

L'ETA n'a pas encore diffusé de communiqué à ce sujet.

Le président régional basque Inigo Urkullu, du Parti nationaliste basque (conservateur) a assuré que son gouvernement avait "été directement tenu au courant de cette possibilité", et a souhaité un désarmement "définitif, unilatéral, irréversible, complet et légal".

Selon El Pais, M. Urkullu en a informé le chef du gouvernement conservateur espagnol Mariano Rajoy dès mardi.

Mariano Rajoy a pour sa part réitéré samedi son exigence d'une dissolution immédiate de l'ETA, au cours d'un meeting au Pays basque, à Vitoria.

"Le gouvernement espagnol appliquera la loi, comme il l'a fait jusqu'à maintenant", a-t-il aussi dit. "Et je suis absolument convaincu que le gouvernement français fera de même, comme il l'a toujours fait, voilà la position du gouvernement".

"J'espère que le gouvernement français ne va pas mettre d'obstacles", a déclaré samedi à Biarritz (sud-ouest de la France) le porte-parole du parti indépendantiste basque Sortu Arnaldo Otegi, avant de participer à un Forum sur le désarmement et la paix.

La présidente de l'association de victimes COVITE Consuelo Ordóñez a pour sa part souligné que les armes de l'ETA constituaient des preuves "fondamentales pour résoudre encore quelque 300 affaires de crimes".

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