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Hamon ou Mélenchon? A gauche, certains croient encore à une candidature commune

"Il est encore temps": au sein de la gauche qui se revendique "sociale et écologiste", certains ne perdent pas espoir d'une union avant le premier tour, même si Benoît Hamon et Jean-Luc Mélenchon continuent officiellement de l'exclure.

Hamon ou Mélenchon? A gauche, certains croient encore à une candidature commune
Combinaison réalisée le 16 février 2017 des portraits d'Emmanuel Macron, Jean-Luc Melenchon et de Benoit Hamon - ERIC PIERMONT, JOEL SAGET [AFP/Archives]

Les deux hommes mettent toutes leurs forces dans la bataille ce week-end avec leurs plus gros rassemblements de campagne - 15.000 personnes attendues à Bercy pour M. Hamon, plus de 100.000 par M. Mélenchon place de la République. Et ils comptent également sur le premier débat télévisé lundi pour relancer la dynamique autour de leur candidature.

La semaine prochaine s'annonce décisive, alors que les deux candidats sont poussés par des mouvements citoyens, le parti communiste, les écologistes mais aussi au sein de leur propre camp, à s'unir autour d'un "contrat de gouvernement" pour éviter que la gauche perde dès le premier tour.

Quand ils ont dîné ensemble le 24 février, les deux hommes ont conclu un pacte de non-agression. Si M. Mélenchon ne se prive pas de critiquer la rue de Solférino, il ne dénigre jamais celui qu'il a connu au parti socialiste, voire prend sa défense devant le "sectarisme épouvantable" de Manuel Valls.

M. Hamon fait de même, affirmant à l'envi qu'il n'a "pas d'adversaire à gauche". "On n'est pas dans le rapport de force avec Jean-Luc Mélenchon", complète son directeur de campagne, Jean-Marc Germain.

"Nous portons un regard indulgent sur Benoît Hamon, ce n'est pas un pourri, il croit en ce qu'il dit", explique Sophia Chikirou, directrice de la communication de M. Mélenchon.

Jeudi, Arnaud Montebourg a demandé au député européen d'"abandonner" sa candidature devant "le mur de l'histoire", en appelant à l'"intelligence" du co-fondateur du parti de gauche.

Mais ce dernier lui oppose sa légitimité depuis 13 mois qu'il est entré en campagne, la constitution de La France insoumise, qui compte près de 300.000 adhérents (gratuit) et la rédaction d'un programme très complet, l'Avenir en commun.

"Clause de revoyure"

"L'argument qu'(ils) donne(nt), c'est un argument de sondage, alors pourquoi pas l'avis d'une grenouille dans un bocal?" a-t-il ironisé vendredi. Son équipe estime en effet qu'il est sous-évalué dans les sondages d'intention de vote, préférant renvoyer sur son dynamisme sur les réseaux sociaux, les 150.000 euros de dons enregistrés juste après L'Émission politique sur France 2 ou l'affluence, jamais démentie, à ses meetings.

A l'inverse, le camp Hamon n'imagine pas d'autre solution qu'un Mélenchon se rangeant derrière son champion, qui a gagné sa légitimité, lui, dans une primaire où quelque 2 millions de personnes se sont prononcées. "Pas un électeur de Jean-Luc Mélenchon ne pense qu'il sera président de la République", ajoute un proche de M. Hamon.

"Ils attendent tous les deux de se détacher, chez Mélenchon on dit qu'il est en réalité à 20%, chez Hamon, on dit qu'il va descendre à 7%", estime le socialiste Gérard Filoche, agacé que ça fasse "trois semaines qu'on entend ça mais (que) rien ne se passe: ils sont toujours à égalité".

"Il y a une +clause de revoyure+ entre eux avant le premier tour, si les dynamiques ont bougé, ça peut donner quelque chose, sinon, ça ne sert à rien", observe un membre d'EELV qui "parle avec tout le monde". Cette source ajoute que M. Mélenchon lui-même commence à réfléchir à une union.

"Je pense qu'ils se sont mis d'accord avec Benoît Hamon pour attendre", renchérit Vincent Bony, très rare militant de La France insoumise ouvertement favorable à une candidature commune. Quand il s'est présenté au QG de campagne de M. Mélenchon pour annoncer qu'il commençait à diffuser un tract LFI "pour l'union", il s'est entendu répondre que "ça allait être très difficile de faire avaler qu'on rejoint le candidat socialiste après leur avoir tapé dessus".

Pour l'instant, commente Mme Chikirou, les départs vers Emmanuel Macron s'égrènent jour après jour. "Si Benoît Hamon perd l'aile droite du PS, vous imaginez la pression qu'il va avoir? On ne va pas le lâcher pour qu'il vienne avec nous."

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