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Le Brésil plonge dans le grand bain du carnaval

Les Brésiliens sont descendus par millions dans les rues samedi, à grands renforts de musique, de danse et de bière, pour faire honneur au carnaval, dont le coup d'envoi a été donné la veille.

Le Brésil plonge dans le grand bain du carnaval
Vue aérienne de la parade du carnaval à Copacabana, le 25 février 2017 à Rio de Janeiro - Fernando MAIA [Riotur/AFP]

De Recife (nord-est) jusqu'à l'Etat de Minas Gerais, dans le sud-est, les Brésiliens ont mis entre parenthèses les soucis engendrés par la grave crise économique qui les frappe de plein fouet et les scandales de corruption au sein de la classe politique.

Dans la matinée, les "blocos", des défilés de quartier, ont ouvert le bal.

Dans un quartier de Rio de Janeiro, le ciel couvert n'a pas empêché les fêtards de profiter de la musique du "Bloco da Favorita". Dès 10h00, certains Cariocas dansaient sur les décibels funk.

Les festivités du carnaval de Rio avaient débuté vendredi avec les premiers défilés des écoles de samba.

Mais une polémique est venue assombrir l'atmosphère festive : Marcello Crivella, pasteur évangélique fraîchement élu maire de la ville, était aux abonnés absents.

Le coup d'envoi officiel était prévu en fin d'après-midi, avec la remise symbolique des clés de la ville au Roi Momo, monarque obèse et jovial qui symbolise la folie d'une des plus grandes fêtes populaires de la planète.

La cérémonie a finalement eu lieu avec plus de deux heures et demie de retard, vers 20h30 heure locale (23h30 GMT), mais Marcello Crivella, qui goûte fort peu l'exubérance charnelle du carnaval, n'a pas honoré les fêtards de sa présence.

L'édile a été remplacé par son adjointe à la culture, Nilcemar Nogueira, qui a justifié cette absence dérangeante en expliquant aux journalistes qu'il était resté au chevet de sa femme souffrante.

"Où est Crivella?", criaient certains des 70.000 spectateurs massés au Sambodrome, grand stade en forme d'avenue entourée de gradins.

Préservatifs gratuits

Après la polémique, place aux défilés. Avant l'arrivée de la première école de samba, Academicos do Sossego, le rituel a cette fois été respecté à la lettre : le Sambodrome a été symboliquement balayé par des éboueurs-danseurs en uniforme orange, entourés de mascottes déguisées en préservatifs géants.

Le ministère de la Santé a en effet déjà annoncé la distribution gratuite de 77 millions de "camisinhas" (littéralement "petites chemises en portugais) dans tout le pays, qui s'apprête à vivre quatre jours de fête non-stop pour oublier la crise économique, la corruption et les problèmes de violence.

"Le carnaval est bien plus qu'une fête. Il nous aide à sublimer pendant quelques jours les problèmes de la vie. C'est d'autant plus important en temps de crise, ça permet de réunir dans la rue un pays déchiré par des inégalités de toutes sortes", a expliqué à l'AFP l'humoriste Gregorio Duvivier.

Cette volonté de laisser de côté les soucis du quotidien n'empêche pas une certaine dose d'engagement politique.

L'école de samba Imperatriz Leopoldinense a ainsi choisi pour thème de son défilé la défense des tribus indiennes du Xingu, menacées par l'appétit vorace des pontes de l'agro-business.

Roi Soleil et austérité

Une autre école, Sao Clemente, a choisi pour thème la vie de Nicolas Fouquet, ancien surintendant des finances de Louis XIV accusé de détournement du trésor public.

Une référence subtile au méga-scandale de corruption Petrobras qui secoue le Brésil depuis bientôt trois ans, avec des dizaines de dirigeants d'entreprises et d'hommes politiques de tous bords sous les verrous.

Si l'évocation du Roi Soleil donne l'occasion de briller de mille feux, avec des chars pleins de dorures représentant le château de Versailles et les jardins de Le Nôtre, la crise économique a obligé certaines écoles à se serrer la ceinture.

"Le maître mot, c'est l'austérité", martèle Luiz Carlos Magalhaes, président de Portela, la formation la plus titrée de l'histoire. Beaucoup misent sur la débrouille, en recyclant des matériaux utilisés les années précédentes.

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