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La BCE de nouveau prête à agir face aux risques politiques

La Banque centrale européenne s'apprête à prolonger jeudi son programme controversé de rachat massif de dettes afin de marquer son soutien à une économie européenne inquiète pour l'avenir, après l'élection de Donald Trump et la démission du Premier ministre italien.

La BCE de nouveau prête à agir face aux risques politiques
Le président de la BCE, Mario Draghi, le 21 novembre 2016 à Strasbourg - FREDERICK FLORIN [AFP]

La BCE annoncera ses décisions de politiques monétaires à 12H45 GMT, puis son patron Mario Draghi tiendra une conférence de presse à partir de 13H30 GMT.

Selon la plupart des économistes, le conseil des gouverneurs de l'institution de Francfort va annoncer une extension jusqu'à septembre 2017 de ses vastes rachats de dettes publiques et privées, actuellement fixés à 80 milliards d'euros par mois et prévus pour prendre fin en mars 2017.

Ces injections massives d'argent dans l'économie, mesures exceptionnelles mises en place par la BCE, visent à stimuler la croissance.

Les taux d'intérêt, déjà à leur plus bas niveau historique, devraient de leur côté rester inchangés.

Elle devrait justifier cette décision par une inflation toujours très basse, à 0,6% en novembre, éloignée de son objectif d'un taux légèrement inférieur à 2%. Les nouvelles prévisions trimestrielles de ses économistes, qui seront annoncées jeudi, devraient confirmer un retour lent - vers fin 2018- de l'inflation au niveau voulu.

Trump, Brexit, Italie etc.

Le BCE a aussi en tête les risques géopolitiques, qui pourraient mettre des bâtons dans les roues à une croissance européenne en voie de reprise.

Les événements récents montrent qu'ils sont devenus "la source d'incertitudes majeure pour les mois à venir", avait déclaré Mario Draghi lors d'une audition fin novembre devant le Parlement européen à Bruxelles, en référence aux Brexit et à l'élection de Donald Trump, apôtre du protectionnisme.

Les impacts économiques de la décision du Royaume-Uni de quitter l'Union européenne et de l'arrivée de Trump à la Maison Blanche restent encore incertains.

Les remous politiques en Italie, où le Premier ministre Matteo Renzi a dû démissionner après l'échec de son référendum constitutionnel dimanche, ne sont pas non plus pour rassurer, alors que le pays est confronté à une grave crise bancaire.

Et plus globalement la progression du populisme en Europe inquiète avant une série de scrutins majeurs l'an prochain, aux Pays-Bas, en France ou en Allemagne.

Comme les marchés ont tendance à intégrer le pire scénario, "on a besoin que la BCE réaffirme son orientation", en prolongeant ses rachats de créances, indique à l'AFP Gilles Moëc, économiste chez Bank of America Merrill Lynch.

Une possible intervention que critique vivement le patron de la Bundesbank, Jens Weidmann, membre du conseil des gouverneurs de la BCE. Il souhaite un arrêt le plus tôt possible de ce programme, qu'il accuse de provoquer un relâchement des réformes et de la discipline budgétaire dans certains pays.

"L'idée selon laquelle les banques centrales pourraient combattre avec de l'argent bon marché les causes de la crise financière et de la dette souveraine, les peurs liées à la mondialisation ou le populisme naissant, est dangereuse", a-t-il martelé lundi à Munich (sud).

A quand le virage?

Malgré les critiques, la BCE prépare depuis des mois les marchés à un nouvel assouplissement monétaire. Fin novembre encore, son chef a redit qu'elle continuait à se tenir prête à agir "si nécessaire" pour requinquer l'économie et l'inflation.

Mais le geste de jeudi devrait, sauf accident majeur, être le dernier du cycle de la politique accommodante.

La BCE aura ensuite la tâche délicate de préparer le virage vers une politique plus restrictive. Elle pourrait laisser entendre dès ce jeudi "qu'un +tapering+ (ou réduction progressive des rachats) pourrait démarrer après" septembre 2017, estime Holger Schmieding, analyste de la banque Berenberg.

Pour Johannes Gareis de Natixis en revanche, elle ferait mieux d' "éviter les discussions sur des scénarios de +tapering+", susceptibles d'inquiéter les marchés.

"Il n'y a aucun coût potentiel à éviter une discussion sur le +tapering+ à la réunion du décembre, alors que le coût potentiel de la commencer n'est pas négligeable", indique-t-il à l'AFP.

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