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Metz (AFP). Smart: l'usine de Hambah passe aux 39 heures, un an après un référendum

Un an après un référendum hautement symbolique et médiatisé, les ouvriers de l'usine Smart de Hambach (Moselle) embauchent lundi avec à leur contrat 39 heures payées 37, épilogue d'un long bras de fer entre direction et syndicats.

Metz (AFP). Smart: l'usine de Hambah passe aux 39 heures, un an après un référendum
L'usine Smart le 11 septembre 2015 à Hambach - AFP

La bascule de 37 à 39 heures, sans augmentation de salaire, s'est faite officiellement le 1er octobre à minuit. mais c'est lundi matin, à l'ouverture des portes de l'usine qui produit 100.000 véhicules par an, qu'elle sera effective. Les dispositifs concernant les cadres - une réduction des jours de RTT - seront mis en place début 2017.

"Lors du premier changement, de 35 heures à 37, il y avait eu une augmentation de salaire, mais pas cette fois", a indiqué vendredi à l'AFP Jean-Yves Schmitt, directeur de la communication de l'usine.

"On baisse la masse salariale alors que la production est ralentie", dénonce Jean-Luc Bielitz, délégué syndical central CGT. Ce sont notamment les intérimaires qui trinquent, "de 40 au Paint Shop il y a quelques mois, on est passé à 3,4", ajoute le syndicaliste.

"Le passage aux 39h, c'est pour donner un signe à Daimler, leur dire qu'on a baissé les salaires", mais la production ne suit pas, selon M. Bielitz. "L'objectif, c'est de descendre la masse salariale. Mais avec les baisses d'activité, on craint le pire. Des licenciements".

Dans deux ans, les ouvriers devraient revenir aux 37 heures, puis aux 35 heures en 2020. En échange, la direction assure qu'elle ne procédera à aucun licenciement économique d'ici-là, conformément au "Pacte 2020", présenté en septembre 2015.

Ce pacte, qui doit selon la filiale du groupe allemand Daimler "améliorer la compétitivité" de l'usine en faisant baisser le coût horaire du travail, avait lancé des mois de bras de fer entre Smart et les syndicats, sur fond de menaces de délocalisation et de mouvement contre la loi travail.

Le 11 septembre 2015, il avait été soumis à un référendum d'entreprise purement consultatif, mais qui avait suscité un grand intérêt médiatique et de nombreux commentaires politiques: la possibilité d'interroger les salariés en cas de blocage était parmi les articles les plus contestés de la loi travail.

- Sous-traitants -

Sur les quelque 800 salariés interrogés, le "oui" l'avait emporté à 56%. Mais l'analyse des résultats soulignait une grande disparité au sein de l'usine: d'un côté les cadres, employés, techniciens et agents de maîtrise avaient dit "oui" à 74%, de l'autre les ouvriers n'avaient été que 39% à approuver le projet.

Purement consultatif, ce référendum avait servi de base à la direction pour proposer le plan aux syndicats. Mais la CGT et la CFDT, majoritaires car représentant 53% des salariés à eux deux, avaient opposé leur droit de veto.

Après des semaines de tension, et pour contourner cette opposition, la direction a finalement proposé aux employés de signer des avenants individuels à leurs contrats de travail. Le 18 décembre, elle annonçait que plus de 95% des employés les avaient signés.

Une "régression sociale" mais aussi le "plan de la dernière chance" pour éviter la délocalisation de la production de la Smart for Two à Novo Mesto (Slovénie), avait alors indiqué un représentant CFE-CGC, qui ne veut plus s'exprimer.

La CFDT, qui avait dénoncé un climat "délétère" et des pressions sur les salariés, n'était pas joignable pour commenter.

L'usine emploie 800 personnes directement, mais 800 autres salariés qui travaillent sur le site pour des sous-traitants de Smart pourraient être touchés par les changements d'emploi du temps.

Ce n'est pas la première fois dans l'automobile que ce genre de changement a lieu. Michelin, Renault, PSA ou Continental ont, par le passé, négocié des accords temporaires pour augmenter le temps de travail et la flexibilité, baisser les salaires ou supprimer des avantages, avec plus ou moins de réussite, et, parfois des licenciements.

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