C'est en son absence qu'Henri Barteau, âgé de 56 ans, a été jugé le jeudi 11août 2016 par le tribunal de grande instance de Caen (Calvados).
Plusieurs délits lui étaient reprochés : violences avec usages d'armes, dégradation d'un bien appartenant à autrui, acquisition et détention d'armes sans autorisation.
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Le 10 avril 2015, vers 20h30, un homme se rend au domicile de son frère, à Emieville, au sud-est de Caen. Il y a entre eux une discorde à propos du prix de vente de la maison de leurs parents défunts.
Il l'a donc prévenu de sa visite pour en discuter.
Une détonation et un couteau de boucher
A peine sorti de sa voiture, il entend une détonation et aperçoit Henri venant vers lui armé d'un fusil à canon scié. Il tente de calmer le jeu et l'autre pose son arme, mais c'est juste pour en sortir une autre.
Il brandit un couteau de boucher qui blesse son frère au poignet.
Choqué par le sang, l'agresseur reprend ses esprits, effectue un poing de compression et appelle les secours.
Il dégrade la voiture avec un tournevis
La victime transportée au CHU, l’accès de folie de l'homme se réveille. Muni d'un tournevis, il va graver ses initiales sur chaque portière de son véhicule.
Lors de l’enquête, la seule raison qu'il invoquera pour expliquer ses actes sera le stress ressenti à l'annonce de cette visite. « Je me suis envoyé deux pastis d'un coup, mais dans la journée j'avais déjà descendu une bouteille. »
Véritable arsenal
Une perquisition au domicile du prévenu met à jour un véritable arsenal : deux revolvers ainsi qu'une carabine 22 long rifle, un fusil à canon scié et deux carabines.
Son casier judiciaire comporte trois mentions : conduite en état d'ivresse, exécution d'un travail au noir et bien sur... détention d'armes.
« On est au far-ouest ! »
L'argument de la défense, comme quoi le prévenu est le mouton noir de la famille, celui qui rate tout, ne s’avérera pas convainquant.
Et l'avocat de la partie civile de s'exclamer : « On est au far-ouest ! »
L'homme écope de 6 mois de prison ferme.
Il devra en outre verser à la victime 3590 euros de préjudice matériel et 1500 euros de préjudice moral. Les frais de justice s’élève à 500 euros et toutes ses armes sont confisquées.
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