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Paris (AFP). Cinq jours après l'attentat de Nice, l'heure du débat sur l'État d'urgence

Cinq jours après l'attentat de Nice, le gouvernement va demander mardi soir aux députés de prolonger l'état d'urgence, avec une probable extension de six mois comme le réclame une partie de la droite, dans un climat de surenchère politique.

Paris (AFP). Cinq jours après l'attentat de Nice, l'heure du débat sur l'État d'urgence
L'opposition a baissé le ton mardi. Christian Jacob appelle ses troupes au calme, à la "dignité" et à s'abstenir de tout "dérapage" lors du débat parlementaire - AFP

La France sort de trois jours de deuil national en hommage aux 84 personnes tuées et 300 blessées le soir du 14 juillet sur la Promenade des Anglais, qui a rouvert totalement à la circulation mardi matin.

François Hollande a promis que "tout sera(it) mis en oeuvre pour protéger les Français" dans "le cadre de l'Etat de droit", lors du Conseil des ministres qui a adopté le projet de loi prorogeant l'état d'urgence, régime d'exception en vigueur depuis les attentats du 13 novembre.

Ce texte sera examiné dans la soirée au Palais-Bourbon. Manuel Valls, hué à Nice lundi, défendra lui-même cette quatrième prolongation. Le record de durée, sans interruption, de l'état d'urgence (près de 8 mois pendant la guerre d'Algérie) est d'ores et déjà battu.

Prévue par le gouvernement pour trois mois, la prolongation devrait même être portée à six mois (jusqu'à fin janvier 2017 donc), comme le demande une partie de la droite. Le porte-parole du gouvernement Stéphane Le Foll juge possible "de trouver un accord" sur ce point avec l'opposition.

Le suspense était assez faible mardi à la mi-journée: le patron des députés LR Christian Jacob a déclaré devant ses troupes que la droite ne pouvait "pas ne pas voter pour l'état d'urgence".

- Perquisitions administratives rétablies -

Point de suspense non plus au Front de gauche, majoritairement opposé à cette prolongation selon son chef de file à l'Assemblée André Chassaigne, "inquiet" des concessions faites à la droite.

Le projet de loi va rétablir les perquisitions administratives et permettre d'exploiter les données des ordinateurs et téléphones saisis.

Appelant au "rassemblement", M. Valls s'est montré ouvert à toute proposition pour "accroître l'efficacité" de l'Etat d'urgence". Pas question, en revanche, d'accepter les centres de rétention préventifs réclamés par Les Républicains, une proposition "au-delà de la ligne rouge" de "l'état de droit", selon le secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement Jean-Marie Le Guen.

Nicolas Sarkozy avait jugé vendredi "indispensable" de prolonger cet état d'urgence. Mais comme d'autres responsables de droite, il a depuis reproché à l'exécutif de ne pas avoir fait tout le nécessaire pour protéger les Français.

A neuf mois de la présidentielle, François Hollande a répliqué lundi en invoquant une "obligation de dignité et de vérité".

Manuel Valls a de son côté jugé "inacceptables", dans Nice-Matin, les propos du président (LR) de la région Paca Christian Estrosi dénonçant un "mensonge d'Etat" sur le nombre de policiers nationaux présents jeudi soir sur la Promenade des Anglais.

"Notre comportement à nous a été digne", a dit le Premier ministres aux députés socialistes lors de la réunion de groupe mardi.

L'affrontement est aussi interne à la droite, à quelques encablures de la primaire. Ainsi M. Sarkozy a sévèrement taclé Alain Juppé en bureau politique lundi, en affirmant que "ce n'est pas raisonnable de dire que si on avait fait ceci ou cela, l'attentat (de Nice) n'aurait pas eu lieu".

"Le risque zéro n'existe pas", a concédé mardi matin le maire de Bordeaux.

Le Sénat, à majorité de droite et où le débat aura lieu mercredi, pourrait jouer les prolongations s'il adopte un texte différent de celui de l'Assemblée.

- La droite veut calmer le jeu -

L'opposition a baissé le ton mardi. Christian Jacob a ainsi appelé ses troupes au calme, à la "dignité" et à s'abstenir de tout "dérapage" lors du débat parlementaire.

Sur le plan de l'enquête, 81 des 84 morts ont été formellement identifiés, selon une source judiciaire.

Le profil du tueur, Mohamed Lahouaiej Bouhlel, continue lui à dérouter les enquêteurs: un homme inconnu des services antiterroristes qui, jusqu'à sa radicalisation "récente", était éloigné de la religion, consommait alcool, drogue et avait une "vie sexuelle débridée".

"Aucun élément de l'enquête ne démontre à ce stade l'allégeance" du Tunisien au groupe Etat islamique (EI), qui a revendiqué l'attentat, selon le procureur de la République de Paris, François Molins.

L'EI a par ailleurs pour la première fois revendiqué un attentat en Allemagne, après l'attaque à la hache perpétrée lundi par un jeune Afghan qui a fait quatre blessés.

Les enquêteurs continuent d'exploiter l'ordinateur de Mohamed Lahouaiej Bouhlel et son téléphone portable.

Six personnes étaient toujours en garde à vue mardi matin, soupçonnées d'avoir été en contact avec lui ou de l'avoir aidé à se procurer le pistolet 7.65 mm utilisé pour tirer sur des policiers.

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