Normandie : arnaque sur Le Bon Coin, la jeune femme vendait des places de concert imaginaires

Sur leboncoin.fr, une jeune femme de 34 ans, basée dans le Calvados, proposait à la vente des places de concert ou de festival que les intéressés lui réglaient par mandat-cash. Sauf qu'ils n'ont jamais vu la couleur des billets. Récit.

Publié le 07/07/2016 à 10h25 - Par Solenn BOULANT

Normandie : arnaque sur Le Bon Coin, la jeune femme vendait des places de concert imaginaires — Capture d'écran

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De toute évidence, Delphine Costy avait flairé le "bon filon" sur Le Bon Coin. Elle proposait à la vente des places de concert ou de festival que les intéressés lui réglaient par mandat-cash. Le hic, c'est qu'aucun de ces acheteurs n'a vu la couleur des billets achetés… Quatre personnes ont porté plainte pour une escroquerie globale de 323 euros. La jeune femme âgée de 34 ans comparaissait le mardi 5 juillet devant le tribunal de grande instance de Caen (Calvados) pour escroqueries commises entre juillet 2013 et janvier 2014.

"Tous les chômeurs ne sont pas des voleurs ou des escrocs !"

La prévenue justifie ses actes par sa condition de chômeuse, ses difficultés financières et par la suite l'engrenage de l'argent facile. Ces propos mettent le président du tribunal hors de lui : "Tous les chômeurs ne sont pas des voleurs ou des escrocs ! Votre compagnon travaille, donc ce n'était pas un cas de nécessité ! Avant, vous voliez dans les magasins, maintenant vous escroquez derrière votre ordinateur ! Vous semblez n'avoir ni regret ni état d’âme !"
Il est vrai que son casier judiciaire est bien chargé : outrages, vols divers, dégradations de biens d'autrui, port d'arme, destruction de biens par moyen dangereux...

La poule aux œufs d'or

Le procureur renchérit : "C'est tellement facile ! C'est la poule aux œufs d'or ! Combien a-t-elle pu vendre de places fictives de concert ? Nous avons quatre plaignants, mais ce n'est que la partie emmergée de l'iceberg. Venant de l'Hérault, qui sait si elle n'a pas sévit dans cette région-là aussi ? Elle dit regretter et avait promis de rembourser les victimes, mais il n'y a pas le bout d'un commencement de réparation… Cela dénote un détachement flagrant". Quatre mois de prison avec sursis sont requis.
Elle écope au final de quatre mois de prison dont deux fermes, assortis d'une mise à l'épreuve de 24 mois. Elle reçoit en outre obligation de dédommager les victimes.

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