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A Caen, le coiffeur ne payait pas ses employés clandestins et menaçait de les licencier

Un homme a été condamné par le tribunal de Caen (Calvados), mardi 14 juin 2016, pour travail dissimulé.

A Caen, le coiffeur ne payait pas ses employés clandestins et menaçait de les licencier
Le tribunal de grande instance de Caen - BJ

Il a fallu pas moins de trois contrôles de l'URSSAF, d'avril à juin 2015, pour que le salon de coiffure "Alfa capital", avenue du 6 juin à Caen (Calvados), ferme définitivement ses portes. Après chaque contrôle, il était fermé puis... réouvert. Le patron de l'établissement, Abdoul Gueye, n'avait pas pour habitude de déclarer ses employés, au nombre de six.

Les coiffeurs n'avaient pas de brevet professionnel

Lors de l’enquête, il explique : "Je payais mes employés la moitié de la somme facturée au client. Et d'ailleurs, j'en hébergeais certains. Mon personnel n'avait pas de brevet professionnel, mais tout fonctionnait bien comme ça. Vous pouvez constater que le carnet de rendez-vous est plein. Je ne voulais pas perdre cette clientèle malgré les sommations de l'URSSAF de devoir fermer."

Un salarié sans papier porte plainte

"Je n'ai pas eu le temps de me déclarer à la chambre des métiers. De toute façon mon capital était phagocyté par les frais de fonctionnement. J'avais trop de charges, je n'ai pas gagné un sou", ajoute le patron, se disant géologue de formation. Lorsque l'un des "coiffeurs" ose réclamer son bulletin de salaire, l'homme menace de le "licencier" et de le "foutre dehors". L'employé a un problème de titre de séjour. Néanmoins, celui-ci porte plainte.

Le prévenu, âgé de 55 ans, a été jugé en son absence le mardi 14 juin 2016 par le tribunal de grande instance de Caen pour exécution de travail dissimulé.

6 mois de prison ferme

Le procureur prend la parole : "Les faits de dissimilation de salariés sont avérés. Le plus lamentable, c'est que ces personnes sont dans des situations précaires, la plupart demandeurs d'asile. Le prévenu a utilisé cette fragilité, allant même jusqu'à les loger, mais dans quelles conditions ? Ils gardait ainsi le contrôle sur eux. Il savait bien qu'ils n'avaient pas de légitimité pour revendiquer leurs droits." L'individu est condamné à 6 mois de prison ferme et à 6000 euros d'amende. Il devra en outre dédommager de 2500 euros l'employé qui a porté plainte.

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