Un couple agressé et dépouillé dans les rues de Caen

Dans la soirée du 30 janvier 2016, un couple se fait agresser par plusieurs individus dans les rues de Caen (Calvados). La femme est projetée sur le trottoir à plus de trois mètres, ce qui lui vaudra 7 jours d'incapacité totale de travail. Un blouson, un téléphone portable ainsi qu'un paquet de cigarettes leur sont dérobés.

A 4h du matin, un suspect est interpellé par la police dans un bar. Il s'agit de Mohammed Nahete, 27 ans. Il porte le blouson volé, dans les poches sont retrouvés le portable et les cigarettes. A la vue des policiers, il tente de s'enfuir.

Alcoolisé, il entraine deux policiers dans sa chute

Alcoolisé, opposant une vive résistance, il entraine deux policiers dans sa chute à la portière du tram. L'un d'eux est blessé au bras. En garde à vue, il refuse de se soumettre au relevé d'empreintes digitales. Au cours de l’enquête, il affirme ne pas avoir participé au vol. Il reconnaît, par contre, avoir récupéré le blouson, qui aurait été déposé sur une poubelle, selon lui.

Pas moins de trois allias différents

Ce n'est pas pour ce vol avec violence mais pour recel des biens volés qu'il a été jugé en son absence, le mardi 14 juin par le tribunal de grande instance de Caen. Son casier judiciaire comporte plusieurs mentions de vols en réunion. "Cet homme n'a pas moins de trois allias différents, fait remarquer le procureur, normal qu'il ait refusé de se soumettre au contrôle d'empreintes digitales ! En ce qui concerne les policiers, leur préjudice moral est indéniable, ils vivent au quotidien ce genre de situation, tout en faisant leur travail."

La victime décède un mois après l’agression

Mohammed Nahete a été condamné à 6 mois de prison ferme assortis de deux révocations de 4 mois de sursis. Ce qui lui totalise une peine de 14 mois de détention. Il devra verser à chaque policier la somme de 500 euros ainsi que 450 euros de dommages et intérêts aux victimes et 300 euros de préjudice moral pour recel.

Le procureur ajoute qu'un mois plus tard, la victime âgée d'une quarantaine d'années est décédée de cause indéterminée. Une expertise médicale est en cours afin d'établir si l'agression en est à l'origine.