Mantes-la-Jolie (AFP). Marche blanche en hommage au policier et sa compagne tués

La marche, silencieuse et en civil, a commencé à 10H00 aux abords de l'hôtel de police où travaillait Jessica Schneider en tant qu'adjoint administrative depuis 2009.

Devant l'entrée du commissariat, de nombreux bouquets de fleurs sont déposés en permanence et un registre de condoléances a été ouvert.

La marche a été organisée à l'initiative des policiers de Mantes-la-Jolie, même si nombre de leurs collègues de la région, policiers à la retraite, gendarmes et anonymes se sont joints à la manifestation.

"Je ne ressens pas une forme de peur, plutôt une déception. Mais face aux terroristes, je ne me laisserai jamais faire", commente un chef d'unité de police parisien, Alain, qui "(dit) désormais à (ses) effectifs: faites attention, soyez prudents, on doit changer nos comportements".

Jean-Baptiste Salvaing, commandant de police de 42 ans, a été tué lundi soir, avant que le meurtrier ne prenne en otage son épouse, qu'il a exécutée en présence de leur fils Matthieu, 3 ans et demi, retrouvé indemne mais en état de "sidération".

Une femme, en pleurs, son enfant dans les bras, évoque l'assaillant: "ça n'était pas un musulman. Maintenant, il faut penser à ce petit garçon qui aura vu sa maman mourir".

fermés, souvent en pleurs et silence absolu: l'émotion des participants au cortège était palpable, notamment lorsque les pompiers de la commune voisine de Mantes-la-Ville les ont salué et remercié sur le parcours.

"Les policiers de Mantes-la-Jolie viennent faire du sport trois par semaine dans notre caserne, on est très liés avec eux", explique le lieutenant colonel Olivier Labadie, chef de groupement territorial. "Nous sommes dans le recueillement, l'empathie, le soutien."

Le cortège devait arriver à Magnanville à 12H00, où de nombreux voisins des victimes les attendaient.

Un nouvel hommage, national, est prévu vendredi à la préfecture des Yvelines en présence de François Hollande, Manuel Valls et Bernard Cazeneuve.