En ce moment : Dance The Night - DUA LIPA Ecouter la radio

En ce moment
abonnement

Montpellier (AFP). La Nuit debout "décolle" à Montpellier et parle "convergence des luttes"

Samedi soir, Place de la Comédie, la dynamique de la "Nuit debout" gagne Montpellier: pour la deuxième édition, quelque 500 personnes de toutes générations se sont inscrites dans une stratégie de "convergence des luttes" face à "l'irresponsabilité des politiques".

Montpellier (AFP). La Nuit debout "décolle" à Montpellier et parle "convergence des luttes"
Rassemblement du mouvement "Nuit Debout" à Montpellier, le 16 avril 2016 - AFP

"La Nuit debout décolle enfin à Montpellier", se félicitent plusieurs participants. Vers 18H00, en ce début de vacances scolaires, plusieurs centaines de personnes ont commencé à affluer vers le point de rendez-vous dans une ambiance cordiale et studieuse, devant l'air incrédule de passants chargés de courses.

"Cette AG est ancrée contre la loi travail", explique en préambule l'un des animateurs. "Mais face à la répression qui s'abat sur nous, au déni de démocratie et à l'irresponsabilité des politiques, nous nous dirigeons vers une convergence des luttes".

Ce sont les "mamans du Petit Bard", un quartier devenu le symbole local de la relégation urbaine, qui ouvrent les débats, traduits en langue des signes.

L'une d'elles dénonce "l'apartheid social dont sont victimes plus de 600 enfants" du quartier. Devant une foule qui agite les mains en signe d'approbation, elle réclame "de la mixité sociale pour que nos enfants puissent s'inscrire dans notre République" et appelle à "trouver des solutions tous ensemble, face au mépris total des autorités".

Puis un lycéen vient timidement réclamer "des conseils". "Nous sommes plusieurs centaines d'élèves prêts à manifester pour défendre notre avenir, on voudrait faire ça bien, être encadrés, éviter la casse", dit-il. Et puis on voudrait faire ça pendant les vacances parce qu'on en a marre d'entendre qu'on est dans la rue pour sécher les cours!"

- Aumessas aussi-

D'autres jeunes proposent des "opérations de blocages économiques" et une "caisse de solidarité" pour les manifestants condamnés à la suite du mouvement lycéen de jeudi. Des heurts s'étaient produits entre des jeunes et la police débouchant sur 18 interpellations.

Des intermittents, qui occupent le Centre dramatique national de Montpellier depuis mardi, dénoncent les politiques consistant à "faire des économies sur le dos des plus fragiles" avant d'inviter la foule à participer "joyeusement" à l'occupation du théâtre.

La Nuit debout offre "enfin un espace pour le débat d'idées alors que les partis politiques et les médias sont décrédibilisés", observe Patrick, travailleur précaire, 34 ans.

"En tant qu'électeur socialiste, j'ai un profond sentiment de trahison face à Hollande et Valls", renchérit Sylvain, instituteur de 42 ans. "Le seul espoir aujourd'hui est que les citoyens reprennent leur destin en main comme ils l'ont fait en Espagne avec le mouvement des Indignés".

L'AG montpelliéraine est l'occasion de faire le point sur la propagation du mouvement dans la région. A Sète (Hérault), des réunions ont lieu tous les mardis et jeudis avec au programme "un boycott des banques" ou encore "virer Veolia et revenir à une gestion publique de l'eau".

Dans le Gard, Nîmes et Alès ont organisé des Nuit debout et le 26 avril, ce sera au tour d'Aumessas: "Nous sommes descendus de nos montagnes pour voir comment vous faites", explique une habitante de ce village cévenol de 250 habitants. "Nous aussi on veut un espace de démocratie".

A Marseille, c'était samedi Journée debout dès 10h30, cours Julien, avec des discussions sur la question des migrants, des activités artistiques et à midi un repas "contre l'extrême droite". A 21h00, était prévue la projection du documentaire "1.336 jours, des hauts, débats, mais debout" sur l'épopée des ouvriers de Fralib qui ont lutté pendant 1.336 jours contre la multinationale Unilever pour garder leur usine de production de thé et d'infusion. Et Marseille s'organise pour une Nuit debout le 23 avril dans la cité des Flamants dans les quartiers Nord.

Newsletter
Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Pour aller plus loin
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Lire les journaux
Petites Annonces
Immobilier
MAISON BREHAL
MAISON BREHAL Bréhal (50290) 400€ Découvrir
Maison meublée bail 1 an LOUVIGNY
Maison meublée bail 1 an LOUVIGNY Louvigny (14111) 2 000€ Découvrir
Bretagne, 22 - Plestin-les-Grèves St-Efflam, loue meublés...
Bretagne, 22 - Plestin-les-Grèves St-Efflam, loue meublés... Plestin-les-Grèves (22310) 0€ Découvrir
loue très beau chalet...
loue très beau chalet... La Bresse (88250) 0€ Découvrir
Automobile
Caravane GRUAU Tradition 40 CP
Caravane GRUAU Tradition 40 CP Rouen (76000) 2 500€ Découvrir
Renault Megane
Renault Megane Coutances (50200) 2 000€ Découvrir
Vends Mercedes Classe A
Vends Mercedes Classe A Argences (14370) 29 000€ Découvrir
Tiguan
Tiguan Hérouville-Saint-Clair (14200) 9 900€ Découvrir
Bonnes affaires
Lit clos breton
Lit clos breton Pleumeur-Bodou (22560) 750€ Découvrir
Armoire ancienne
Armoire ancienne Caen (14000) 0€ Découvrir
Pots de buis
Pots de buis Caen (14000) 0€ Découvrir
Vide maison
Vide maison Cauvicourt (14190) 0€ Découvrir
L'application mobile de Tendance Ouest
Inscrivez vous à la newsletter
La météo avec Tendance Ouest
Les pronostics avec Tendance Ouest
Votre horoscope du jeudi 2 mai
Les jeux de Tendance Ouest
L'emploi avec Tendance Ouest
Films et horaires dans vos cinémas en Normandie
L'agenda des sorties de Tendance Ouest
Les concerts avec Tendance Ouest
Les replays de Tendance Ouest
Montpellier (AFP). La Nuit debout "décolle" à Montpellier et parle "convergence des luttes"