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La Paz (AFP). Bolivie: Evo Morales admet avoir perdu la bataille pour sa réélection

Le président bolivien Evo Morales a admis mercredi avoir "perdu la bataille" lors du référendum de dimanche, où il demandait à pouvoir briguer un quatrième mandat (2020-2025), réforme rejetée par plus de 51% des électeurs.

La Paz (AFP). Bolivie: Evo Morales admet avoir perdu la bataille pour sa réélection
Evo Morales lors d'une conférence de presse le 2 février 2016 à Brasilia - AFP/Archives
"Nous respectons les résultats, cela fait partie de la démocratie", a déclaré le dirigeant socialiste lors d'une conférence de presse, avant d'ajouter : "Nous avons perdu la bataille, mais pas la guerre", "la lutte continue". Après décompte de 99,72% des bulletins, la tendance est irréversible : le non l'emporte avec 51,30% des suffrages, selon les autorités électorales. Il s'agit de la première défaite politique du plus ancien président en exercice d'Amérique latine, en place depuis 2006 et qui devra donc quitter le pouvoir début 2020. Evo Morales, 56 ans, avait promis lundi de "respecter les résultats" quels qu'ils soient. Il a tenté mercredi de minimiser la portée de sa défaite : "Une chose est de voter pour la modification (de la Constitution pour autoriser un quatrième mandat, ndlr), une autre est de voter pour un candidat", a-t-il dit, affirmant que son parti, le Mouvement vers le socialisme (MAS), bénéficie encore du soutien de "50%" de la population. Dans ce pays où le vote est obligatoire, 6,5 millions de Boliviens, plus 300.000 à l'étranger, avaient été appelés dimanche à autoriser leur président à briguer un quatrième mandat pour rester au pouvoir jusqu'en 2025. La victoire du non a été accueillie par des scènes de liesse dans plusieurs villes du pays, comme Sucre, Potosi et Santa Cruz, réputées proches de l'opposition. Avant le scrutin, l'ancien berger de lamas devenu le premier président amérindien de la Bolivie s'était montré serein face à une éventuelle défaite : "Je suis prêt. Avec un tel bilan (à la tête de la Bolivie), je retournerai heureux et content chez moi. J'adorerais être dirigeant sportif", avait-il confié au quotidien espagnol El Pais. - Transition en Amérique latine - L'échec d'Evo Morales survient après plusieurs revers, ces derniers mois, pour la gauche latino-américaine. En Argentine, le président libéral Mauricio Macri a mis fin au règne des Kirchner, au Venezuela, le gouvernement chaviste de Nicolas Maduro a perdu la majorité parlementaire pour la première fois en 16 ans, tandis qu'au Brésil, la présidente de gauche Dilma Rousseff est en grande difficulté. "C'est une nouvelle défaite pour le dénommé +Socialisme du 21e siècle+, qui est arrivé dans la région il y a 18 ans, sous la houlette du défunt Hugo Chavez (ex-président du Venezuela, ndlr), et qui a connu son moment de gloire dans la décennie passée et au début de celle-ci", observe le professeur universitaire péruvien Francisco Belaunde. Certains de ces gouvernements ont pâti du ralentissement économique, d'autres de l'usure naturelle du pouvoir ou encore de scandales de corruption. "Je crois que nous allons entrer dans une phase de transition, pas avec un changement radical, à l'exception de l'Argentine, mais avec une tendance plutôt vers le centre gauche", estime Marcelo Silva, professeur de sciences politiques de l'Université de San Andrés à La Paz. Toutefois, comme souligne Gaspard Estrada, directeur exécutif de l'Opalc, l'observatoire sur l'Amérique latine de SciencesPo Paris, "à la différence d'autres présidents latino-américains, Evo Morales reste une figure populaire, respectée", et la Bolivie bénéficie d'"une croissance économique" - notamment grâce aux ressources en gaz - qui manque cruellement ailleurs. "Ce que montre le résultat du référendum c'est que le pays reste divisé par rapport à l'expérience politique du MAS" et la victoire du non "est plutôt une sanction" face à sa volonté de rester indéfiniment au pouvoir, selon M. Estrada. Les accusations de corruption à l'encontre de M. Morales ont aussi joué : il est soupçonné d'avoir usé de son influence en faveur de son ex-compagne, Gabriela Zapata (28 ans), dont l'entreprise a signé des contrats avec le gouvernement pour des centaines de millions de dollars. Enfin, le mouvement indigène, noyau dur de son électorat, a manifesté ces derniers mois son agacement, parfois violemment, réclamant le droit à être consulté pour les projets d'exploitation d'hydrocarbures, qui se multiplient.

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